UP1-PROG-11-MIL50B-119 - M2I Pol. inter. parc. Etudes africaines et méditerranéennes
Florence Brisset-Foucault
Maîtresse de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Institut des mondes africains (IMAF)
florence.Brisset-Foucault@univ-paris1.fr
Jeudi 10h-13h
Centre Broca, salle A 213
Présentation générale: Ce séminaire vise à fournir les bases d'une meilleure compréhension des dynamiques de conflit violent en Afrique, ainsi que des transformations sociales, politiques et économiques qu'ils entrainent et dont ils se nourrissent. Il adopte un angle d'approche ouvertement « interniste », en s'intéressant au plus près - grâce aux outils de la sociologie historique et de l’anthropologie - aux acteurs qui participent à ces guerres ou qui sont affectés directement par elles. L'un des principaux objectifs sera de mieux comprendre l'ancrage de la violence dans la société, comment les dynamiques de conflit procèdent, se nourrissent, affectent, des dynamiques politiques, économiques, et des divisions sociales locales. Cela, sans pour autant considérer ces guerres comme des phénomènes décrochés du reste du monde - les dynamiques de conflit qui nous intéressent étant au contraire profondément extraverties.
Loin d'être un moment de l'exceptionnel, de l'anarchie ou de l'irrationalité, les guerres et autres phénomènes de violence demandent à être analysés sous l'angle de ce qu'ils doivent à des ordres sociaux, des savoirs et des représentations préalables, qui doivent être interrogés sociologiquement. Le recours à la violence s'inscrit dans des stratégies et des trajectoires d'acteurs (de survie, de résistance, d'accumulation, d'ascension sociale et politique). A rebours des grandes mises en récit téléologiques ou dépolitisantes, qu'elles soient nationalistes, humanitaires ou religieuses, on s'attachera à reconstituer les rationalités plurielles, les sens multiples de la violence, et les dynamiques sociales dont les guerres sont le théâtre et les productrices. On s'interrogera sur les continuums qui peuvent exister entre pratiques routinières des temps de « paix » (pratiques du travail, de la surveillance de quartier, pratiques festives et sportives) et pratiques guerrières.
Organisation des séances et mode d’évaluation: Une partie de l’évaluation reposera sur la participation des étudiant-e-s aux débats sur la base de la lecture obligatoire des deux textes indiqués dans la feuille de route (30%). De plus, chaque étudiant réalisera tout au cours du semestre un travail de recherche documentaire et bibliographique sur un conflit ou un groupe armé de son choix. On insiste sur le fait qu’il est indispensable que ce travail doit être entamé dès le début du semestre. En effet, il est attendu des étudiant-e-s qu’ils aux débats tenus pendant le séminaire sur la base de leurs connaissances accumulées sur leur étude de cas, et qu’ils rendent comptent de leurs lectures et de l’avancée de leur réflexion à l’ensemble du groupe (30%). Le 20 décembre, les étudiants rendront un travail écrit interrogeant leur étude de cas à partir d’une problématique sociologique précise inspirée des lectures obligatoires et des discussions tenues en séminaire (20 000 signes espaces compris max.) (40%). Chaque semaine, une reprise sous forme de points de cours sera effectuée par l’enseignante.
Informations sur l'espace de cours
Nom | Archive année [2019-2020] M2I Pol. inter. parc. Etudes africaines et méditerranéennes - Groupes rebelles et soulèvements en Afrique |
Nom abrégé | [2019-2020] UP1-PROG-11-MIL50B-119-04 - Groupes rebelles et soulèvements en Afrique |
Groupes utilisateurs inscrits | Consultation des ressources, participation aux activités :
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Rattachements à l'offre de formation
Élément pédagogique | UP1-PROG-11-MIL50B-119 - |
Chemin complet | > Année 2023-2024 > Paris 1 > Science politique > UP1-PROG-11-MIL50B-119 Référence cassée |