Archive année 2022-2023 Philosophie morale - pardon

Au premier semestre, nous déterminons ce qu’est le pardon interpersonnel en éclairant d’abord comment on pardonne ; nous dégageons les conditions élémentaires qui sont requises pour qu’une attitude indulgente ou clémente constitue un cas de pardon, et nous nous interrogeons sur les statuts et les relations des personnes impliquées. Nous situons le pardon comme une réponse possible à une faute grave, au sein d’un spectre de réponses qui comprend notamment les représailles et la punition. L’attention est portée aux diverses dimensions du pardon : affective, cognitive, communicative, pratique et conative. Un premier objectif est d’identifier ce qu’est le pardon comme institution sociale et religieuse, en tenant ensemble sa flexibilité et sa détermination, en détaillant son fonctionnement interne et sa dynamique intertemporelle et transformatrice.

Au second semestre, nous nous demandons s’il peut être juste, injuste, de pardonner ; en outre, si cela peut être moralement bon, ou prudentiellement bon. Nous nous demandons aussi s’il peut y avoir de bonnes et de mauvaises raisons de pardonner, et de quelles sortes elles peuvent être. Nous examinons enfin quelles peuvent être les fins du pardon : bonheur, bien-être, réconciliation, amour, paix intérieure, paix extérieure ? Ces questions sont posées à propos du pardon interpersonnel, mais aussi à propos de celui qui implique des institutions.

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