L’une des premières mesures prises par l’empereur Andronic II Paléologue, après avoir succédé à son père Michel VIII en 1282, a été de condamner l’union que ce dernier avait conclue avec l’Église latine. S’ouvre alors une période d’incertitudes pour l’Empire byzantin qui ne trouve pas un équilibre dans ses rapports avec l’Occident latin, tandis qu’une nouvelle vague d’attaques turques menace ses frontières orientales. Au même moment une forte crise économique mettait fin à des siècles de croissance. Un climat de crispation et de malaise parcourt la société byzantine, confrontée à des choix et des décisions dont dépend la survie de l’Empire. Dans ce contexte de crise une véritable révolution a lieu au milieu du XIVe siècle, la révolution hésychaste, transformant complètement les fondements de l’autorité et de la société byzantines et créant les conditions du maintien de l’idéologie de l’Empire à la fin du Moyen Âge. Adoptant une attitude très hostile envers les Latins, la révolution hésychaste jette les bases de l’intégration des communautés chrétiennes byzantines à un Empire ottoman en construction.