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Ce cours propose une relecture critique et féministe autour de "Le Peintre de la Vie Moderne" de Baudelaire permet d’aborder la modernité comme expérience urbaine, esthétique et sociale, mais aussi comme matrice de tensions autour du genre, de la visibilité et de la marginalité. Baudelaire, en mettant en scène la ville moderne, le flâneur et le dandy, propose une vision où la distinction et l’apparence deviennent des critères d’élévation, mais où la foule, la femme et les figures minoritaires restent souvent à la marge ou réduites à des rôles secondaires. Cette lecture, enrichie par Griselda Pollock, invite à déconstruire le regard masculin et à interroger la place des femmes et des artistes minoritaires dans la fabrique de la modernité. bell hooks, en théorisant la marge comme espace de résistance, permet de relire la ville moderne comme un lieu de luttes pour la visibilité et l’émancipation des sujets racisés et queer, tandis que Susan Sontag, à travers le dandysme et l’esthétique camp, éclaire la façon dont les identités de genre et de sexualité peuvent être performées, détournées ou subverties au sein même de l’espace urbain. Aussi, les analyses d’Iris Marion Young ou de hooks permettent de penser la ville comme un espace où se négocient la justice spatiale et la création de communautés différenciées.

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