Aménagement urbain et développement économique
Ce stage d'initiation à la recherche s'intéresse aux couronnes de grandes régions métropolitaines affectées par des transformations économiques profondes : désindustrialisation, puis tertiarisation liée au débordement des centres d’affaires traditionnels, avec des impacts importants sur l'urbanisation, les recompositions socio-spatiales mais également sur le paysage urbain et l'environnement. Ces transformations sont fréquemment associées à des actions d'aménagement qu'il s'agit alors d'analyser.
Les travaux des étudiants, réalisés en équipes, pourront porter sur les fonctions globales (parcs d’affaires, immobilier de bureau, sièges sociaux des grandes entreprise), créatives (industries culturelles, numériques, industrie de la mode et du luxe, artistes indépendants) s’implantant dans de tels territoires. Ils peuvent aussi s’intéresser aux enjeux de développement local et d’aménagement, aux opérations d’urbanisme associées à l’arrivée de ces fonctions et à la volonté d’intervenir sur les recompositions sociales de la population que celles-ci pourraient entraîner. Ils peuvent également porter sur les stratégies d'aménagement temporaire ou transitoire qui caractérisent la transition de ces territoires périurbains vers leur métropolisation. Ils pourront enfin s'intéresser aux incidences environnementales et paysagères de ces transformations sur les espaces ouverts du territoire (friches urbaines, délaissés) et sur les espaces publics en général, à la fois sous l'angle de leur aménagement, de l'évolution de leurs usages ou de leurs enjeux en termes de gestion.
Les séminaires de préparation regroupent des cours présentant les débats portant sur les recompositions socio-territoriales associées à la métropolisation, les caractéristiques et les évolutions majeures du terrain retenu, des ateliers méthodologiques permettant d'expérimenter, à partir de travaux d'équipes, comment mettre en place une problématique, réaliser une recherche bibliographique, collecter des sources (textes juridiques, plans d'urbanisme, cartes, données statistiques, images ...), mettre en forme des questionnaires d'enquêtes et des guides d'entretiens, prendre contact avec les acteurs, traiter les données collectées sur le terrain. Sur ce terrain, les recherches sont réalisées par équipes de 3 à 4 étudiant.e.s. Elles donneront lieu pour chaque thème, lors de la semaine qui suivra, à la réalisation d’un rapport de stage.
Le stage se déroulera en Ile-de-France.
Analyser les métropoles
contemporaines : sources, méthodes et enjeux
Ce stage
d’initiation à la recherche a pour objectif de former les étudiants aux
méthodes de la recherche en géographie urbaine en mobilisant explicitement les
connaissances acquises par les étudiants au cours de leur cursus de licence.
Les travaux menés par les étudiants s’inscrivent ainsi dans les grands thèmes
abordés en géographie urbaine (dimensions multiples du fait urbain et des fonctions
urbaines, acteurs et modes de production urbaine, différenciations
socio-spatiales de l’espace, etc.) mais aussi les concepts et méthodes acquis
dans les enseignements d’analyse spatiale et d’analyse de données.
Après un cours de
présentation de l’espace retenu pour le stage, des ateliers en groupes seront
effectués pour identifier des méthodes et des bases de données permettant aux
étudiants de conduire des analyses préliminaires de l’espace géographique en
mobilisant les grands concepts de l’analyse spatiale (concentrations,
accessibilité, ségrégation, attractivité, spécialisation, mobilité et échange,
réseaux, interactions spatiales etc.). Ces séances viseront également à former
les étudiants aux méthodes de recueil de données quantitatives ou qualitatives
sur le terrain (enquêtes, questionnaires, dénombrement, relevés géolocalisés,
entretiens, observation, etc.).
Le but est de
permettre aux étudiants de développer un éventail de compétences
complémentaires pour l’analyse des problématiques et des enjeux des métropoles
contemporaines. Les thèmes traités par les étudiants auront pour objectif de
cerner les grands enjeux spatiaux de la métropole étudiée comme l’accessibilité
aux services et ressources urbaines, la spécialisation fonctionnelle, la division
sociale de l’espace, la qualité et l’efficacité des réseaux, la mobilité et les
échanges, etc.
Environnement littoral
Dans le
cadre de ce stage, les étudiants sont amenés à analyser, en petits groupes, différents types de littoraux selon des
problématiques adaptées à chaque site et prenant autant en considération les
processus physiques que les aspects humains et écologiques. Les sujets
couvrent des problématiques liées aux risques ou aux enjeux littoraux et à la
gestion de cet environnement spécifique. Les séances de préparation en salle
servent à poser le cadre épistémologique et le contexte des différentes études
(environnement physique, évolution historique, contexte géographique,
contraintes législatives…).
Un travail préparatoire et collectif, en
groupes de trois à cinq étudiants, est réalisé avant le stage : recherches
bibliographiques et documentaires, apprentissage de la technique du transect
topographique, élaboration d’une problématique et d’un plan, prise de contact
avec les acteurs locaux, préparation d’un questionnaire ou de guides
d’entretien, élaboration du calendrier des travaux et des rendez-vous,
présentation orale de ce travail préparatoire avant le départ. Sur place,
le travail de terrain de
chaque groupe consiste à réaliser des transects topographiques, des relevés
GPS, des analyses morphologiques, des relevés biogéographiques, des analyses
paysagères, des entretiens auprès des acteurs et/ou une enquête par
questionnaire auprès de la population, des recherches en archives, une cartographie SIG, etc.
Chaque
groupe rend un document illustré de quatre
à six pages, restituant les résultats obtenus sur le terrain, en réponse à une
problématique.
Le lieu de stage est annoncé aux
étudiants lors de la première séance.
Géographie et pratique du
développement
Ce stage a pour
objectif d'initier les étudiants à la démarche de recherche, en lien avec les
problématiques de la géographie du développement. Les thématiques étudiées sont :
crise et reconversion de l’industrie ou de la pêche, projets de développement
agricoles, enclavement et mobilités, économie informelle, enjeux fonciers, etc.
Il s'agira aussi de mener une analyse réflexive sur le regard et la position du
chercheur, notamment à partir des notions d'exotisme et d'altérité.
Les étudiants
travailleront par groupe : l'enjeu du semestre sera de définir un sujet et une
problématique puis de choisir, de mettre en œuvre et de justifier une méthode
de recherche. Le travail fera l'objet de travaux individuels et
collectifs.
La préparation en salle
sera consacrée à la discussion de la notion de développement et de projet de
développement à partir du terrain d'étude choisi. Il s'agira aussi d'apprendre
à définir et à mettre en place une démarche de recherche en sciences sociales :
sources, collecte de données, traitement et analyse des données, élaboration de
questionnaires, de guides d'entretiens et d'observation, calendrier de travail,
prise de contacts.
Les étudiants sont informés du lieu de séjour, au plus tard lors de la
première séance en salle. En 2021, le stage s'est déroulé en île de France, en 2022 à Marseille, et en 2023, il devrait avoir lieu soit dan sune grande ville française soit à l'étranger (possiblement le Maroc) selon les possibilités. Le choix final sera fixé courant décembre.
Géographie rurale
Ce stage se caractérise par sa
localisation en milieu rural et l'accent mis sur des problématiques de
recherche relatives à la question de la ruralité ; toutefois, ce contexte rural
ne préjuge en rien des thématiques de recherche qui peuvent être abordées :
questions de développement ou d’aménagement du territoire (voire
d’environnement), mais aussi questionnements de géographie sociale ou
culturelle pourront être choisis comme cadre d'étude par les étudiants. Les
séances en salle permettront d'analyser les informations disponibles sur la
zone d'étude et mettront d'emblée les étudiants en situation d'autonomie : ils
prendront en charge la collecte des données statistiques et leur traitement
cartographique, la recherche bibliographique et sitologique... Les résultats
seront analysés en commun et mutualisés de façon à être réutilisés par chaque
petit groupe de travail (de trois ou quatre étudiants) dans l'élaboration du
rapport de stage. Enfin, des questionnaires d’enquêtes et des guides d’entretien
seront constitués pour préparer la collecte d’autres informations sur le
terrain, et seront adaptés aux différents interlocuteurs ciblés (exploitants
agricoles, collectivités territoriales, industries ou services, organismes
publics ou associations…). Le lieu du stage change chaque année, les étudiants
seront informés de sa localisation lors de la première séance en salle. Nota
bene : Une mobilité certaine étant nécessaire pour se déplacer dans des
zones rurales où les transports collectifs sont peu denses et peu fréquents, il
est nécessaire que plusieurs étudiants puissent disposer d’une voiture pendant
la semaine de terrain, l’idéal étant une voiture pour quatre étudiants.
Géographie urbaine
Le stage de géographie urbaine et
aménagement se propose d’initier les étudiants à la mise en œuvre sur le
terrain de recherches relatives tant à la géographie sociale et culturelle
intra-urbaine qu'aux questions d'urbanisme et d'aménagement urbain. Le travail
de préparation en salle insiste sur l'identification des données disponibles et
leurs premières analyses, ainsi que sur les fondements conceptuels des
recherches proposées. Le stage inscrit la réflexion dans une perspective
résolument comparatiste. Différents thèmes d'études intra-urbaines sont
proposés aux étudiants (organisés par petits groupes de 3 ou 4 pendant la
semaine de stage) : politiques urbaines et transformations territoriales ;
architectures et paysages urbains ; minorités visibles et
invisibles ; espaces et sociétés ; circulations urbaines ; espaces
publics dans la ville. La ville choisie par les enseignants change selon les
années.
Géomorphologie
et environnement
L'objectif de ce stage de terrain
est de mettre en pratique les méthodes et théories de la recherche en
géographie physique et environnement acquises au cours du cursus de Licence. Le
stage, d'une durée d'une semaine, est dédié à l'étude intégrée d'un milieu et
la gestion des risques naturels.
Les thématiques abordées lors de ce stage
concernent, d’une part les processus géologiques et tectoniques qui ont présidé
à la mise en place des reliefs, d’autre part à la géomorphologie dynamique,
c'est-à-dire l'étude des processus d'érosion. L'approche permettra ainsi de
reconstituer l'évolution récente de formes de relief, le rôle passé et actuel
de la société dans la construction des paysages et la modification des
processus hydrologiques et géomorphologiques. On s'intéressera tout
particulièrement à la gestion et aux mesures de préservation de l’environnement
mais aussi à la gestion du risque par les sociétés.
Les séances en salle précédant le stage
auront pour objectif de familiariser les étudiants avec le lieu de stage, mais
aussi d'apporter des compléments théoriques en géomorphologie dynamique
(mouvements de terrain sur les versants, la dynamique fluviale, l'érosion des
sols), en gestion des risques et dynamiques environnementales. Sur le terrain,
les étudiants, organisés en petits groupes autonomes, réaliseront une étude
fondée sur des relevés de terrain, des cartes géomorphologiques...
L'objectif du stage est d'ouvrir aussi des
perspectives de thèmes de recherche pour guider les étudiants se destinant en
première année de master à la géographie physique et environnementale.
Gestion des milieux montagnards
Ce stage propose une initiation aux méthodes de recherche portant sur les enjeux environnementaux contemporains des territoires de montagne en France. Durant la préparation en salle, puis durant la semaine de terrain, toute la classe travaille sur un même thème, se répartissant les enquêtes par équipes. Au cours des années précédentes ont été traitées des questions telles que celle des stratégies de conservation de la biodiversité en haute montagne (Alpes du sud), des agricultures alternatives en moyenne montagne (Diois); des rapports entre faune sauvage et populations rurales (Causse Méjean). Les méthodes d'enquête relèvent prioritairement des sciences sociales de l'environnement, pratiquées selon une approche fortement géographique où la dimension territoriale est centrale, mais sans négliger la dimension biophysique des enjeux, particulièrement importante en milieu montagnard. Les rencontres et entretiens approfondis avec différents acteurs de ces territoires, l'analyse politique des questions environnementales, la dimension historique de leur construction, l'analyse des mutations sociologiques et démographiques des espaces montagnards, font partie de la "boîte à outils" mobilisée durant cet enseignement. La préparation en salle suppose de la part des étudiants un goût pour la lecture scientifique et les débats environnementaux contemporains autour du devenir du vivant, plusieurs séances portant sur les controverses à propos des mesures de conservation, de la place à accorder au sauvage dans nos territoires ruraux, à l'évolution des pratiques agricoles, etc.
Pour la bonne réalisation de ce stage en milieu rural et montagnard, il sera nécessaire que plusieurs participant.e.s puissent utiliser leur voiture, en complément des mini-bus conduits par les enseignants.