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  • M1 Philosophie et société. Le cours est assuré par Claire Pignol. Il a lieu le jeudi 15h-17h, salle 420, centre Panthéon.

    Les séances des 6 et 13 novembre seront consacrées aux mini-mémoires.

  • La richesse : approches théoriques et représentations littéraires

    Les textes de la littérature offrent à l’économiste davantage qu’un matériau auquel confronter ses analyses théoriques : un savoir sur les sociétés et sur les discours par lesquels elles se représentent. Comment la littérature met-elle à l’épreuve les concepts théoriques mobilisés par les économistes ? Que nous donne-t-elle à percevoir des représentations et des aspirations des agents à travers des personnages singuliers et l’art du récit ou de la métaphore ? Comment l’écrivain réagit-il aux mutations de l’histoire et de la pensée économique ? La littérature peut-elle exprimer un savoir sur l’économie et, le cas échéant, comment l’économiste peut-il le recevoir ?

    Chaque théorie économique, en élaborant un langage formel, général et cohérent, offre une philosophie sociale rationnelle qui peut être considérée comme la condition d’intelligibilité de toute assertion ou proposition concernant le réel économique. La connaissance du réel que permet la littérature est d’un autre ordre, qui met à distance l’exigence de cohérence formelle et la forme d’intelligence qu’imposent et que construisent les théories économiques. L’art permet la recréation d’impressions passées qui importent lorsque les objets d’étude sont susceptibles d’une connaissance qui requiert la sensibilité autant que le raisonnement, c’est-à-dire lorsque l’économiste met en doute ses questions et s’interroge sur leur pertinence. Les problèmes théoriques et pratiques qu’il s’emploie à définir rigoureusement et à résoudre s’originent dans une perception de la réalité : l’évidence d’un désir de bonheur des agents, la persistance d’un malheur économique, l’échec des solutions pratiques. Cette perception est opacifiée et recouverte par le souvenir et le raisonnement. La littérature offre une connaissance par la perception retrouvée. Dans le récit des expériences singulières de l’économie que vivent les personnages affleure le souvenir d’expériences semblables, souvenir qui entretient et renouvelle la connaissance de ce dont nos vies économiques sont constituées.

    Le cours aborde les notions relatives à la richesse (besoins et désirs, richesse réelle ou monétaire, pauvreté et inégalité, travail) à travers les débats de théorie et philosophie économique et les représentations qu’en donnent des textes de la littérature romanesque, poétique ou dramatique. Il débute par deux formes polaires du désir de richesse : la fuite de la pauvreté qui menace la vie même, et le désir d’argent détaché d’un désir de richesse réelle. Il explore ensuite ses formes intermédiaires : la crainte de la médiocrité, la formation du goût dans la consommation, la relation à la nature à travers le travail, la relation à autrui à travers les inégalités.

    Plan
    1. Théories économiques et représentations romanesques
    2. La pauvreté
    3. Le désir d’argent
    4. Le désir de consommation
    5. Le travail
    6. Les inégalités
    Bibliographie

    Aristote, Les politiques, chapitres 8 et 9.

    Malthus T.R, Essai sur le principe de population.

    Marx K., Le capital, Livre I, chapitre XXIV.

    Smith A., Théorie des sentiments moraux, Première partie, section III, chapitre III ; Richesse des Nations, Introduction

    Keynes J.M., Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, chapitre XXIV, Notes finales sur la philosophie sociale à laquelle la théorie générale peut conduire ; Essais sur la monnaie et l’économie, « Perspectives économiques pour nos petits-enfants ».

    Rousseau J.J, Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes ; Emile ou de l’Education, livres III et IV.

    Simmel G., Philosophie de l’argent, chapitre III.

    Validation : mini-mémoire

  • Vous remettrez votre travail en mains propres, tapé et imprimé, le jeudi 18 décembre et la déposerez dans l'activité ci-dessous de cette section avant le 19 décembre.

    Consignes: 6 pages interligne 1,5 = 15 000 caractères espaces non compris = 3000 mots (à 10% près). Donnez un titre à votre travail. Il est inutile de multiplier les titres de parties mais vous pouvez (sans obligation) insérer quelques intertitres.

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