
Centré sur l’art en Europe dans les décennies avant, pendant et immédiatement après la Première guerre mondiale, ce cours a pour objectif de mieux connaître et comprendre une série de pratiques artistiques marquées tant par l’expérimentation formelle — rejet des conventions, des divisions disciplinaires et des genres existants —, que par la réinvention des rôles sociaux de l’artiste.
– Le terme « avant-gardes historiques » désigne ce moment à la fois intense et fortement contradictoire où l’artiste agit dans l’espace public en tant que critique ou théoricien·ne de l’art, organisateur·rice d’expositions, publicitaire, enseignant·e, tout en dotant l’art d’une portée utopique inédite, d’une puissance d’action sur le public en vue d’une transformation spirituelle et/ou politique. Dès lors, plusieurs pratiques artistiques délaissent l’œuvre discrète (tableau, sculpture) et ambitionnent de mettre en forme l’environnement de vie plus global ; ou encore, s’approprient des codes et des formes provenant de la culture médiatique et commerciale pour subvertir, ironiquement, la « haute culture ». L’étude des différents mouvements artistiques fera aussi ressortir des préoccupations communes : le désir de se doter de nouvelles origines (primitivisme), l’appropriation de découvertes scientifiques récentes, la construction d’un espace pictural non-mimétique, l’intérêt pour la culture urbaine et industrielle moderne, la conception de l’art comme un système spirituel, voire comme une philosophie, etc.
- Enseignant éditeur: Honore Celia