Ce cours s’intéresse à la
manière dont l’art cinématographique agence, organise et structure ses
composantes pour en faire un récit. Il conçoit l’écriture du film comme une
opération de médiation où les images et les sons sont simultanément des « traces
indicielles » du réel et les « signes linguistiques » d’un
discours. Pensé à rebours de l’idée de scénario, ou de sa traduction
audiovisuelle à l’écran, il étudie les différents processus créatifs
(découpage, mise en scène, montage) qui font que chaque œuvre invente ou
réinvente de nouveaux procédés narratifs (énonciation, point de vue, motifs,
espace diégétique, temporalité de l’histoire). Au carrefour des parcours
analytique et théorique, à l’aune d’une histoire du cinéma désormais largement balisée,
cette étude cherche à appréhender les mécanismes esthétiques qui conduisent le
cinéma à raconter son monde autant qu’à le rencontrer – c’est-à-dire à
l’analyser, à s’en émouvoir, à le dire autrement.