K1010019 - Philosophie générale S2 - Cours magistral

Si la croyance se distingue du savoir, on pourrait aller jusqu’à opposer ces deux concepts. Pourtant, du point de vue du sujet, la différence entre croire et savoir n’apparaît pas clairement : on se trouve dans un état mental similaire lorsqu’on croit fortement à quelque chose et lorsqu’on sait quelque chose. Bon nombre de nos croyances peuvent se révéler fausses, et l’on peut croire savoir quelque chose qui ne relève pourtant pas de la connaissance. Comment alors distinguer ce que l’on croit et ce que l’on sait ? Peut-on réellement faire une différence ? Sans une telle distinction, le simple fait d’accepter de croire quelque chose peut se révéler difficile. Quelles pourraient alors être les raisons pour accepter ou rejeter une croyance ? Après une introduction aux arguments sceptiques antiques et aux raisons de ne pas croire, nous nous intéresserons aux réponses philosophiques qui ont été apporté à ce défi sceptique. Enfin nous nous pencherons sur la manière dont se bâtit la connaissance afin de la distinguer de la simple croyance.


Bibliographie indicative :

Victor Brochard, Les Sceptiques grecs, Paris, J. Vrin, 1959, Livre I et Livre III chapitre VI.

Sextus Empiricus, Esquisses Pyrrhoniennes, Paris, Éditions du Seuil, 1997, Livre I, 1-31 et 164-177.

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres, Paris, Librairie générale française, 1999, livre IX, section « Pyrrhon d’Elis ».

Cicéron, Les Académiques, Paris, GF Flammarion, 2010, Livre II, 83-105.

Platon, Le Théétète, Paris, GF Flammarion, 1994.

Platon, Le Ménon, Paris, GF Flammarion, 1991, 81a-86d et 97a-98d.

Platon, La République, Paris, Gallimard, 1993, 509d-517d.

René Descartes, Discours de la Méthode, Paris, GF Flammarion, 2016, partie I à III.

René Descartes, Méditations Métaphysiques, Paris, PUF, 2012, Méditation I et II.

David Hume, Enquête sur l’Entendement humain, Paris, GF Flammarion, 1983, section II « Origine des idées », section III « L’association des idées », section VII « L’idée de connexion nécessaire ».

David Hume, Traité de la nature humaine, Paris, GF Flammarion, 1995, Livre I « L’Entendement ».

Emmanuel Kant, Critique de la Raison Pure, Paris, GF Flammarion, 2001, Partie II : « Théorie Transcendantale de la Méthode », chapitre II : « Le canon de la raison pure », Troisième section : « De l’opinion, du savoir et de la croyance ».

Emmanuel Kant, Prolégomènes à toute métaphysique future, Paris, J. Vrin, 2012, Première partie « Comment la mathématique pure est-elle possible ? » et Deuxième partie « Comment la science pure de la nature est-elle possible ? ».

Emmanuel Kant, Qu’est-ce que les Lumières ?, Paris, GF Flammarion, 1991.

Karl Popper, Conjectures et Réfutations : la croissance du savoir scientifique, Paris, Payot, 1985, Introduction « Des sources de la connaissance et de l’ignorance » et chapitre I « La science : conjectures et réfutations ».


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