« Le rythme en esthétique et philosophie de l’art »
S’il existe un paradigme platonicien qui subordonne le rythme à une métrique, le renouveau d’intérêt pour la notion à partir des années soixante a mis en évidence une conception antérieure, héraclitéenne, du rythme comme organisation particulière d’un mouvant. La rectification de l’étymologie du terme et surtout l’historicisation de la notion effectuées par Émile Benveniste (1966) ont en effet ouvert la voie à des approches esthétiques, certaines relevant de la phénoménologie, comme la théorie du « sentir » d’Henri Maldiney (1967), d’autres étant attentives à une certaine prise de distance vis-à-vis de celle-ci – la Logique de la sensation de Gilles Deleuze (1981) – ou pointant les limites d’une essentialisation : l’approche philosophique des phénomènes rythmiques de Pierre Sauvanet (2000).
Ce cours propose de mettre à l’épreuve des œuvres (peinture, vidéo, installation image-mouvement) ces conceptions du rythme tout en travaillant le potentiel critique de la notion de rythme pour une pensée du sensible.
- Enseignant éditeur: Davy Query Isabelle
- Enseignant éditeur: Michalet Judith