Ce
séminaire se propose d’évoquer, à l’échelle du XXe siècle et
jusque dans ses prolongements contemporains, la manière dont les notions
d’expérimentation, d’enquête et de représentation permettent de repenser la
place de l’artiste et de l’œuvre d’art dans la société. Un support théorique
croisant la théorie de l’art aux sciences sociales permettra d’envisager
comment certains artistes mettent en place des expérimentations où le rapport
au monde devient un véritable processus créatif. Dans ce sens, le principe de
bricolage, fondé sur une stratégie du détournement et du recyclage, permettra
de dépasser l’organisation traditionnelle des arts par une approche empirique,
processuelle et pragmatique des pratiques poïétiques. Depuis un point de vue empruntée à l’anthropologie, il s’agira donc de
saisir l’objet d’art en dehors de son rapport esthétique afin de comprendre son
rôle dans les processus sociaux.