À partir de la notion de projet envisagée à travers l’histoire de
l’art et le champ contemporain, il s’agira d’élaborer une pratique du dessin
conçue comme la transcription graphique des formes et des idées. En prenant
comme point de départ des exemples de projet d’œuvre in situ (R. Smithson, R. Morris), différentes expériences
d’observation, de description et de traduction graphique permettront
d’appréhender le rôle du dessin comme un outil de conceptualisation spatiale :
scénographie, mise en scène de points de vues, articulation des espaces,
projection axonométrique, descriptif des plans, etc. Aussi, à la suite de
l’anthropologue Tim Ingold, il s’agira avant tout de considérer l’aspect
processuel du dessin en restant ouvert aux imprévus et aux « potentialités
immanentes d’un monde en devenir ». Le dessin en tant que forme d’écriture et
de pensée sera donc un moyen d’investir les techniques graphiques de la
conception de projet à travers un parti-pris artistique.