CM D2011214 : L’histoire de l’art après 1945
Semestre d’hiver 2022
Université de Paris 1-Panthéon Sorbonne, UFR 04 « École des arts de la Sorbonne »
Enseignante : Elitza Dulguerova (elitza.dulguerova@univ-paris1.fr), mardi 14h-16h (amphithéâtre)
OBJECTIF
Ce cours a un double objectif : tout d’abord, introduire les majeurs courants, pratiques et expériences artistiques entre 1945 et les années 1970. Simultanément, nous allons examiner une série de questions théoriques soulevées par ces pratiques.
Les séances suivront un cadre chronologique centré sur l’art de l’Amérique du Nord et de l’Europe après la Deuxième Guerre mondiale. Elles incluront des mouvements et des pratiques tels que l’expressionnisme abstrait, Cobra, l’Internationale situationniste, les Nouveaux Réalistes, les néo-dada, le happening, Fluxus, le pop art britannique et américain, le minimalisme, arte povera, l’art conceptuel et l’art in situ, la performance, le body art, l’art vidéo...
Certains des mouvements étudiés ont voulu renouveler les formes artistiques sans pour autant remettre en question les paramètres existants du monde de l’art. Plusieurs autres ont cherché à réinsérer l’art dans les problématiques de l’économie capitaliste, des médias de masse, de la « société du spectacle », de la culture populaire ou de l’industrialisation. Nous porterons dès lors une attention particulière aux déplacements du sens même des catégories d’« art », d’« œuvre », d’« artiste ». Nous verrons que l’œuvre d’art devient « pièce », objet, performance, projet in situ, énoncé linguistique, etc. Souvent, elle quitte les lieux d’exposition consacrés pour investir l’espace public ou la nature, s’intéresse aux gestes et à l’environnement quotidiens, travaille sur et avec le corps (de l’artiste, du spectateur). Le rôle de l’artiste s’élargit également : il devient critique, publicitaire, activiste, commissaire, voire "machine". Souvent, il cherche à remettre en cause l’originalité présumée de l’acte créateur.