Rendue possible par l’histoire des femmes qui mettait un terme à un
monde pensé comme universel…masculin, l’approche de genre permet
d’envisager chaque période, chaque évènement, chaque objet d’histoire,
comme enjeu des relations entre femmes et hommes. Ainsi, la violence
comme atteinte au corps de l’autre, que ce soit dans une relation
interpersonnelle ou collective, mérite tout particulièrement d’être
envisagée du point du genre. Du domicile au champ de bataille, d’une
gifle au meurtre de masse, en quoi l’outil que constitue le genre nous
permet de mieux appréhender la violence comme fait historique et la
situer du point de vue des relations entre femmes et hommes ? De
nombreux travaux ont montré que la violence ne saurait être un monopole
masculin, d’autres, combien elle est souvent l’expression de la
domination masculine. Cependant, hommes et femmes peuvent être ensemble
auteur·es ou victimes de la violence, à l’inverse être distingués selon
leur sexe par l’acte violent. A travers douze séances qui parcourent des
situations de violence des plus variées autant par leur degré, leur
nombre, leur extension géographique, leur durée, leur dimension
sexuelle, il s’agira pour les étudiant·es de se familiariser à cet outil
essentiel à la compréhension de nos sociétés et d’approcher les
difficultés méthodologiques de travailler sur le corps, le sexuel, la
souffrance, la mort.