K1010519 - Philosophie morale S1 - Travaux Dirigés

Qu’est-ce qu’une bonne personne ? Exploration des éthiques minimalistes et maximalistes, en passant par la vertu.
    Parmi les questions qui agitent la philosophie depuis sa naissance, celle des caractéristiques d’une bonne personne figure parmi les plus essentielles. Qu’est-ce qu’une bonne personne ? Quels critères définissent le bien et la bonté ? Et surtout - parce qu’il n’est pas aisé de l’être-, comment devenir une personne incarnant l’idée du bien ? En outre, si l’on considère, à la suite de Ricoeur, que l’éthique caractérise les façons d’être et d’agir qui sont animées par un souci de l’autre, alors il devient crucial de déterminer une méthode permettant de modeler ses actions, dans la vie collective, en vue du bien.
    L’histoire de la philosophie est divisée sur cette question et ce clivage se polarise autour de trois grands courants de la philosophie morale occidentale, tels qu’ils ont été identifiés au 20ème siècle : l’éthique de la vertu (cristallisée autour des travaux d’Aristote), la morale déontologique (incarnée notamment par Kant) et l’éthique conséquentialiste (défendue, en particulier, par les utilitaristes). Nous explorerons donc les tenants et les aboutissants de ces écoles de pensée, afin d’en saisir les enjeux et les subtilités : pourquoi Aristote pense-t-il qu’une bonne personne est douée de vertu(s) ? Dans quelle mesure le déontologisme considère-t-il que le devoir et la loi morale doivent être défendus coûte que coûte ? En quoi le conséquentialisme porte-t-il son attention sur les conséquences utiles et bénéfiques de l’action ?
    Ces trois courants brillent par leur ancienneté, leur importance, mais aussi par leur extrême actualité : encore aujourd’hui, les débats politiques et sociétaux ont tendance à reprendre les idées de ces écoles de pensée, mais aussi à en être imprégnés, de façon consciente ou inconsciente. On peut faire l’hypothèse que c’est le cas de la majeure partie d’entre nous. Ainsi, l’objectif du cours est double : découvrir précisément ces immenses écoles de pensée, mais aussi mener un débat collectif autour d’elles. Pour cela, nous nous appuierons sur les travaux de Ruwen Ogien : ce philosophe contemporain, en considérant que les trois courants éthiques précédemment cités sont unis par une forme de maximalisme, propose une dernière voie pour penser le bien : l’éthique minimale. 

Bibliographie :
Aristote, Ethique à Nicomaque, Paris, GF, -310 (env.)/2004.
Bentham, J., Introduction aux principes de la morale et de la législation, Paris, Vrin, 1789/2011.
Kant, E., Fondements de la métaphysique des moeurs, Paris, Nathan, “Les intégrales de philo”, 1785/2014.
Mill, J.S., L’utilitarisme, Paris, Champs Classiques, 1863/2008.
Ogien, R., L’éthique aujourd’hui. Maximalistes et minimaliste, Paris, Folio Essais, 2007 ; Penser la pornographie, Paris, PUF, 2003.

Informations sur l'espace de cours

Nom Archive année 2022-2023 Philosophie morale S1 - Qu'est-ce qu'une bonne personne ?
Nom abrégé UP1-C-ELP-K1010519-26 - Qu'est-ce qu'une bonne personne ?
Groupes utilisateurs inscrits Consultation des ressources, participation aux activités :
  • [2022] Groupe pédagogique : Philosophie morale S1 - TD07 (VENDREDI 14H-17H SALLE B1307) (groups-gpelp.48348-2022)
Consultation des ressources uniquement : aucune cohorte inscrite.

Rattachements à l'offre de formation

Élément pédagogique UP1-C-ELP-K1010519 - Philosophie morale S1
Chemin complet > Année 2023-2024 > Paris 1 > Philosophie > Licence 1è-2è année Philosophie générale & parc. Humanités > UP1-PROG-ELP-K101S119 Référence cassée > UP1-C-ELP-K1P01119 Référence cassée > Philosophie morale S1