CM: Sylvie Pittia (le mardi de 11-12h en amphithéâtre Bachelard)

TD: Sophie Hulot (lundi), Sylvie Pittia (mardi/jeudi), Maxence Badaire et Grégory Spadacini (jeudi)

Programme : « La cité romaine à l’épreuve de son impérialisme » (201-88 avant notre ère)

Durant deux longs conflits avec Carthage, sa principale rivale en Occident, l’impérialisme romain a changé d’échelle. La victoire romaine de 201 est l’affirmation d’une suprématie mais l’Italie méridionale a été durablement affaiblie au plan économique. Sur la scène politique, se sont affirmées les personnalités de grands généraux au fort prestige individuel et les conquêtes infléchissent le fonctionnement des institutions. La cité romaine confirme progressivement son intérêt pour la Méditerranée orientale, s’engage dans des conflits avec les grandes monarchies hellénistiques. En parallèle elle développe l’administration directe des territoires conquis, par la provincialisation, en concentrant ses interventions sur la sécurité et la fiscalité. La République romaine, État centralisé avec Rome pour centre et capitale, pille les territoires vaincus, dont elle détourne à son profit l’économie. La circulation des richesses et les équilibres économiques sont transformés. La société romaine est traversée par de vifs débats sur son identité culturelle et religieuse. En 146, Rome élimine définitivement Carthage à l’ouest et Corinthe à l’est. C’est l’apogée de la République romaine mais aussi le tournant de son fonctionnement, la cité n’a pas adapté ses cadres à l’échelle méditerranéenne de son hégémonie. Au début du I^er s. Rome paie au plan intérieur les conséquences de ses victoires et de ses conquêtes. Ses propres alliés veulent obtenir par la lutte une extension de la citoyenneté, et les rivalités de commandement ne trouvent d’issue que dans les guerres civiles.

Pistes bibliographiques

-Pour la couverture chronologique  :

S. Bourdin, C. Virlouvet, Rome naissance d’un empire. De Romulus à Pompée, Paris, Belin, 2021.

Fr. Hinard (dir.), Histoire romaine, 1, Des origines à Auguste, Paris, Fayard, 2000 (nouveau tirage 2021).

M. Humm, La République romaine et son empire, de 509 à 31 av. J.-C., Paris, A. Colin, U. Histoire, 2018 (accessible en ligne sur le site de la BIS)

-Pour l’étude de grands aspects du programme :

G. Alföldy, Histoire sociale de Rome, Paris, Picard, 1991.

J.-M. David, La romanisation de l’Italie, Paris, Aubier, 1994 (nouveau tirage Flammarion, 2021).

E. Deniaux, Rome de la cité-État à l’Empire. Institutions et vie politique, 2^e éd., Paris, Hachette, 2013 (accessible en ligne sur le site BIS)

Cl. Nicolet, Le Métier de citoyen dans la Rome républicaine, 2^e éd. revue et corrigée, Paris, Gallimard, 1979 (rééd. dans la coll. TEL, Gallimard, accessible en ligne sur le site BIS).

Cl. Nicolet, Rome et la conquête du monde méditerranéen, t. 1, Les structures de l'Italie romaine, Paris, PUF, Nouvelle Clio, 1979 (10^e rééd. mise à jour bibliographique, 2001 ; accessible en ligne sur le site BIS).