Sur quoi se fonde la morale humaine ? y a-t-il des règles, ou des principes, auxquels on peut reconduire les critères de nos actions ? Au cours de l’histoire de la philosophie, plusieurs approches de ces problèmes ont été tentés, plusieurs réponses ont été données.
Le cours se propose d’analyser les positions d’Aristote et Kant à ce sujet. La lecture de l’Éthique à Nicomaque nous permettra d’étudier comment, dans le cadre de sa téléologie identifiant le bien à la cause finale, Aristote a fondé la morale sur le bonheur et l’exercice de la vertu. Kant conçoit la morale de manière diamétralement opposée, puisqu’il rejette l’eudémonisme en tant que fondé sur des motifs empiriques. On étudiera tout d’abord la place de la Fondation de la métaphysique des mœurs dans le projet philosophique kantien, ainsi que sa relation à la Critique de la raison pure et à la Critique de la raison pratique ; ensuite, nous approcherons le concept d’autonomie de la volonté en tant qu’en celle-ci réside le principe suprême de la moralité.
Bibliographie :
Aristote, L’Éthique à Nicomaque, éd. R. A. Gauthier-J. Y. Jolif, 2 voll., Louvain-la-Neuve, Éditions Peters-Éditions Nauwelaerts, 2002 [2nde éd.].
Kant, Métaphysique des Mœurs, éd. A. Renaut, 2 voll., GF Flammarion, Paris, 1994.
- Enseignant éditeur: Costa Iacopo