Disons-le d’emblée : ce séminaire entend aller au-delà de son intitulé. En effet, l’approche « genre et développement » qui s’est imposée au sein des instances internationales et dans les préoccupations des bailleurs ne saurait constituer l’alpha et l’oméga d’une réflexion sur les rapports sociaux de genre dans le monde arabe et au-delà. S’il est vrai que cette approche a le mérite de traduire en actes et en programmes la montée en puissance de la perspective analytique d’intégration des femmes dans le développement, force est de constater que l’introduction dans les politiques de développement de la dimension du genre s’est faite au prix d’un évitement d’une solide réflexion sur les configurations et évolutions des rapports de sexe.  Pour le dire autrement, cette approche a essentiellement consisté à mettre en oeuvre des actions visant un public exclusivement féminin : que ce soit en intégrant à tous les programmes d’action l’horizon de l’égalité entre les sexes (gender mainstreaming) ou en cherchant à renforcer l’autonomie des femmes (empowerement). Nécessaires ces actions n’en ont pas moins montré leurs limites, parfois contre-productives et souvent superficielles elles peinent à remettre en cause les hiérarchies sociales de genre. Sans compter le fait que cette approche est solidement arrimée à l’idée selon laquelle développement et progrès s’inscrivent dans un processus continu s’inspirant d’un modèle occidental.  Or, en tant que perspective analytique, le genre est non seulement un instrument opératoire et une ressource discursive mais aussi une matrice d’actions et un vocabulaire de revendications. A ce titre il est un instrument heuristique susceptible de nourrir de nouvelles perspectives sur des objets classiques des sciences sociales et apte à éclairer des phénomènes sociétaux et politiques. C’est pourquoi ce séminaire poursuit un double objectif : prendre au sérieux l’approche genre et développement et montrer également ce que le genre peut apporter aux études de sciences sociales du politique sur les mondes arabes. S’il entend discuter des progrès et des problèmes de l’approche genre et développement, il s’attache également à envisager et à rendre compte des recherches sur la place des femmes et des hommes dans les sociétés arabes. Il est ainsi autant intéressé par les problématiques du féminin que motivé par la volonté de travailler cet objet trop peu étudié des études sur les mondes arabes, à savoir les masculinités.


Complément intitulé: GED
Nom normé: L5I11522 - Politiques du développement et questions de genre - Cours magistral
Nom abrégé normé: L5I11522 - Cours magistral
Chemin ROF: /Science politique/Master 2 Ind. Politique comparée Afrique Moyen-Orient/Semestre 3 PCAMO/UE1 Enseignements fondamentaux/Lse UE1 Choix 5 cours/Politiques du développement et questions de genre
Chemin ROFid: /11/UP1-PROG-11-MIL512-122/UP1-PROG-ELP-L5I2S322/UP1-C-ELP-L5PI2122/UP1-C-ELP-L5I25122/UP1-C-ELP-L5I11522
Code Apogée: L5I11522
RofId: UP1-C-ELP-L5I11522
Nom ROF: Politiques du développement et questions de genre
Composante: Science politique
Semestre: 3
Niveau: M2
Niveau LMDA: Masters
Niveau année: 5
Composition: Cours magistral
Diplôme: Master 2 Ind. Politique comparée Afrique Moyen-Orient
Domaine ROF: [Sciences politiques] Sciences politiques
Type ROF: [M2]
Nature ROF: [5] BAC+5
Cycle ROF: [2]
Rythme ROF: [Continue,Initiale] continue,initiale
Langue: []
Mention: Science politique
Spécialité: Politique comparée Afrique Moyen-Orient
Attente de validation: Oui
Demandeur Id: 111024
Date demande: lundi 23 septembre 2024, 10:38
Approbateur proposé Id: 111024
Approbateur effectif Id: 111024
Date validation: lundi 23 septembre 2024, 10:38
Générateur: Manuel via assistant (cas n°2 ROF)
Modèle: [34985]UP1-C-ELP-L5I11522-02 - GED