- Enseignant éditeur: Calixte Noemie
- Enseignant éditeur: Chalonge Ludovic
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Frantz Marine
Résultats de la recherche: 107
- Enseignant éditeur: Djolar Kossigari
- Enseignant éditeur: EPI Assistance
- Enseignant éditeur: EPI Assistance
- Enseignant éditeur: EPI Assistance
- Enseignant éditeur: EPI Assistance
- Enseignant éditeur: EPI Assistance
- Enseignant éditeur: EPI Assistance
- Enseignant éditeur: EPI Assistance
- Enseignant éditeur: EPI Assistance
- Enseignant éditeur: EPI Assistance
Descriptif : Le cours interroge le rôle de l'invisible
dans l’analyse filmique, la relation signifiante que l'invisible entretient avec
la dimension visible de l’œuvre. Il s’agira d’explorer le problème esthétique et formel de l'invisible à travers un corpus classique et moderne, travaillant le hors champ, l'ellipse, la litote, les fantômes, le passé et le retour du refoulé, la peur et le suspense.
- Enseignant éditeur: Olivero Massimo
Accompagnant le cours (CM d’anthropologie générale) donné par Valérie Souffron, cet enseignement propose d’explorer trois axes de l’anthropologie contemporaine : l’anthropologie de l’art, l’anthropologie de la musique et l’anthropologie du numérique.
Il s’agit, d’une part, de comprendre comment ces pratiques sociales et culturelles, expriment et façonnent les identités, les relations de pouvoir, les dynamiques de groupe, et les significations symboliques. D’autre part, nous essayerons de voir comment les technologies numériques transforment les interactions sociales, les identités, les pratiques culturelles et les structures de pouvoir. Et inversement, comment émergent localement des nouvelles manières d’utiliser ces outils ou de faire avec ces instruments.
A partir de textes classiques ou contemporains, nous travaillerons sur ces trois axes, souvent interconnectés.
- Enseignant éditeur: Ponce de Leon Jimena
- Enseignant éditeur: Galinand Cyrille
- Enseignant éditeur: Laurent Stephane
- Enseignant éditeur: Marilleaud Gislain
- Enseignant éditeur: Bezghodkova Kateryna
- Enseignant éditeur: Cominelli Francesca
- Enseignant éditeur: Decome Manon
- Enseignant éditeur: Jacquot Sebastien
- Enseignant éditeur: Jenvrin Remi
- Enseignant éditeur: Joly Merryl
- Enseignant éditeur: Nahon Liliane
- Enseignant éditeur: Richon Jeanne
- Enseignant éditeur: Rolnin Emilie
- Enseignant éditeur: Rolnin Emilie
Ce cours est pensé dans un maillage avec le cours « Réalisation d’un projet audiovisuel », TD4, dispensé par Audrey Maurion.
En mai 2022, deux événements concomitants voient le jour. Le premier concerne la sortie du livre d’entretien avec Aurélien Barrau intitulé Il faut une révolution politique, poétique et philosophique (Paris, Zulma, 2022) et l’invitation qu’il accepte sur France Inter pour en parler ( ).
Dans les deux entretiens, l’un écrit, l’autre radiophonique, l’astrophysicien, philosophe et militant écologiste nous invite à repenser nos représentations déplorant le fait que « nous manquons cruellement d’imagination ».
Le second événement se déroule pendant la remise des diplômes de l’école nationale supérieure AgroParisTech au cours de laquelle un groupe de jeunes diplômé.e.s interpelle l’auditoire nous appelant à bifurquer ( ).
Il s’agit, pour ce cours, sans pour autant que les sujets soient exclusivement liés à l’écologie, de réfléchir à la notion de bifurcation dans le cadre de la conception d’un projet audiovisuel pour envisager d’autres formes de représentation et penser par la pratique ce que pourrait signifier une révolution poétique.
Objectifs du cours :
- Développer ses connaissances philosophiques
- Maitriser les normes rédactionnelles d’un dossier audiovisuel
- Connaître et savoir utiliser les outils dramaturgiques
- Être capable de structurer un récit et une pensée
- Comprendre ce qu’engage une recherche en vue d’une production audiovisuelle
- Enseignant éditeur: San Martin Caroline
- Enseignant éditeur: Teng Jenny
- Enseignant éditeur: Pawlak Grzegorz
Il s'agit d'un cours transversal du M1.
Depuis de nombreuses années, les sociologues, les économistes, les gestionnaires ou encore les politistes ont soumis la question de la décision à un programme d’études particulièrement intensif : le vote, la consommation, les stratégies d’investissement entrepreneurial, le choix des prénoms ou du conjoint, les diagnostics médicaux, le jugement judiciaire, et bien sûr l’action publique ont été des terrains d’enquête largement travaillés. Ce programme d’étude s’est révélé souvent désenchanteur : rationalité limitée des décideurs, caractère partial et situé des expertises mobilisées, poids des routines bureaucratiques et des concurrences pour le pouvoir, objectifs instables et sans cesse renégociés, mise en œuvre absente ou indépendante des projets initiaux, nourrissent largement les activités concrètes de décision, à rebours des récits héroïques, volontaristes ou technocratiques qui en sont proposés sur le moment ou après coup.
Cette déconstruction ne conduit pourtant pas à abandonner l’étude de la décision mais à réorienter le questionnement ; de quoi sont faits les processus décisionnels ? Cette question recouvrira des interrogations sur la complexité des activités engagées dans la décision, mais également sur les mises en récit qui en sont proposées. Enfin, un des points de la réflexion collective menée en séminaire portera sur les transformations des régimes décisionnels qui s’opèrent aujourd’hui, notamment dans des contextes d’incertitude.
Plan général du cours
Partie 1 . Comment on ne décide pas
La décision évacuée du périmètre des sciences sociales ?
A Le programme durkheimien Il faut traiter les faits sociaux comme des choses
(le suicide, le choix des prénoms, le choix du conjoint, etc.)
B Les amendements au programme durkheimien. Comment les faits sociaux deviennent ils des choses ?
exemple et texte : le choix du BTS (Sophie Orange)
Partie 2 Décider est-ce calculer . La rationalité des décisions
A Le programme du choix rationnel :
l'électeur, le consommateur, l'entrepreneur stratèges ?
B Les amendements au programme du choix rationnel
Le programme mis à l'épreuve de l'incertitude
C L'exemple des nudges (Texte de S. Dubuisson Quellier)
Partie 3 Les appuis de la décision en situation d'incertitude
A L'appui sur la science ? (controverses et agnotologie) texte de Emmanuel Henry
B L'appui sur les institutions ? (rituels, procédures)
C L'appui sur la coordination ? trouver des alliés (texte de F. Eloire). Faire le point sur la décision gouvernementale (numéro de GAP)
D L'appui sur la modestie et la réversibilité des décisions :Lindblom et l'incrémentalisme. Texte de S. Laurens (existe t il des grandes décisions ?)
Partie 4 Les désordres de la décision en situation incertaine : catastrophes, urgence et décision "absurde" ?
A les ratés de l'information : entendre les signaux faibles (Spence, Vaughan)
B Les ratés de la coordination et du point focal ; l'exemple de la décision de vote des pleins pouvoirs à Hitler et Pétain (I. Ermakoff)
C Les ratés des protocoles (texte sur Fukuschima)
D les brouillages de la décision ; discussion autour de l'entrée en guerre en Irak, au Mali et sur la crise des missiles de Cuba (Allsion ; Gibson)
Bibliographie de base
Politix, n°82, 2008, « Figures de la
décision »
Allison (Graham), Essence of decision. Explaining the Cuban Missile Crisis, London, 1971
Callon (Michel), Lascoumes (Pierre), Barthe (Yannick), Agir dans un monde incertain, Le seuil, 2001
numéro de Gouvernement &action publique, "Back to government. Pour une sociologie des décisions gouvernementales", 2024, n°3
- Enseignant éditeur: Gaiti Brigitte
Chaque année, ce séminaire aborde un thème différent qui éclaire un aspect des mutations qui affectent les organisations et les milieux partisans, c'est-à-dire l'ensemble des réseaux qui ancrent les partis dans la société et les institutions publiques. La perspective est résolument comparative.
Le principe est d’explorer ensemble un pan des recherches contemporaines de ce sous-champ de la science politique et des sciences sociales (histoire, sociologie, anthropologie…), en faisant lire et discuter par les étudiants des textes en présence de chercheurs et chercheuses invité.e.s les ayant produits ou les connaissant bien.
Cette année j'ai choisi de consacrer le séminaire à l'extrême-droite en élargissant la perspective aux analyses électorales, c'est-à-dire à l'interprétation des causes structurelles et des motifs et des motivations qui expliquent le vote en faveur des partis d'extreme-droite. Ce choix est bien sûr guidé par l'actualité politique. En France, le RN vient consécutivement d'arriver largement en tête des élections européennes (31,37%) et de faire élire un nombre record de députés (123) même s'il s'est heurté à un "front républicain" ; aux Pays-Bas, après avoir obtenu 23,5% des voix aux élections législatives en novembre dernier, le Parti pour la liberté (Partij voor de Vrijheid) de Geert Wilders a conclu, en juin 2024, un accord de gouvernement avec trois autres partis de droite et du centre qui lui a permis de prendre le contrôle de quatre ministères ; en Italie, premier pays d'Europe occidentale à confier, en octobre 2022, les clefs du gouvernement à une dirigeante néo-fasciste, Giorgia Meloni et son parti Fratelli d'Italia conservent une popularité record qui leur a permis d'arriver nettement en tête des élections européennes avec près de 29% des voix. En Allemagne, Alternativ für Deutschland, créée en 2013 sur une base économique libérale et eurosceptique et qui s'est muée après 2015 en un parti anti-immigration et anti-islam, vient juste d'arriver en tête aux élections régionales en Thuringe et talonne les chrétiens-démocrates en Saxe, un fait sans précédent depuis 1945.
Quasiment partout en Europe, des partis qu'on peut qualifier d'extrême-droite non seulement parce qu'ils se situent les plus à droite sur l'échiquier politique, mais parce qu'ils entendent remettre en cause certains des principes fondamentaux sur lesquels reposent les démocraties libérales (égalité d'accès aux droits sociaux entre nationaux et étrangers, droit d'asile, protection des libertés individuelles et collectives, indépendance de la justice, solidarité européenne...) connaissent des succès électoraux sans précédent et sont en mesure de peser sur l'agenda politique, même s'ils ne prennent pas directement part à l'exécutif.
Si leur émergence remonte aux années 1980 (la France, avec le Front National, fait figure de précurseur et de "modèle" pour les autres partis d'extrême-droite, suivie de l'Autriche avec le FPÖ de Jörg Haider dans les années 1990), et leur prolifération aux années 2000, tout se passe comme si la crise financière de 2008 et l'afflux des réfugiés en Europe au cours des années 2010 avaient décuplé leur audience électorale un peu partout.
L'"extrême-droitisation" de la compétition politique, si l'on désigne ainsi l'importance prise par les questions liées à l'immigration, à la sécurité, à la protection des frontières, à l'identité nationale dans les débats politiques et donc comme marqueurs des différences entre les partis, est un phénomène mondial qui s'exprime cependant très différemment d'un pays à l'autre. Dans certains cas, les partis installés reprennent ces thématiques à leur compte et parviennent à contenir, tant bien que mal, la progression de challengers d'extrême-droite (c'est par exemple le cas au Danemark – où les sociaux-démocrates arrivés au pouvoir en 2019 sur la base d'un programme de restriction des conditions d'accueil des réfugiés ont réussi à s'y maintenir en 2022, alors que dans le même temps le Parti populaire danois (Dansk Folkeparti) s'effondre –, au Royaume-Uni avec UKIP mais au prix du Brexit ou des Etats-Unis où les dirigeants et élus du parti républicain se sont majoritairement résolus à soutenir Donald Trump à partir de 2015 et à endosser des positions de droite protectionniste, ultra-conservatrice et suprémaciste) ; dans d'autres, cette stratégie, qui a longtemps plutôt réussi, a fini par échouer (la France en fournit l'illustration) ; ailleurs encore, par exemple en Wallonie, un "cordon sanitaire" empêche non seulement le développement de tels partis, mais aussi l'extrême-droitisation du débat politique qui reste dominé par la question nationale ; enfin, dans des pays comme la Hongrie ou l'Italie, rien ne paraît pouvoir arrêter la conquête puis l'exercice du pouvoir par l'extrême-droite.
Les thématiques privilégiés par les différents partis d'extrême-droite varient par ailleurs d'un pays à l'autre et, d'une période à l'autre. Ainsi le Front National défendait à ses débuts une doctrine économique libérale et se montrait favorable à la construction européenne et à l'OTAN, vues comme autant de remparts contre le communisme avant de se montrer plus protectionniste et de devenir eurosceptique. Le conservatisme moral n'y a par ailleurs jamais été dominant, expliquant l'émergence régulière de partis concurrents puisant directement leurs références dans le catholicisme traditionaliste, comme l'illustre la candidature d'Eric Zemmour en 2022 et avant lui celle de Philippe de Villiers à diverses reprises.
Plutôt que de survoler ces différents cas, le séminaire va se focaliser sur le Front National devenu Rassemblement national en mai 2018, tout en consacrant deux séances en forme d'ouverture comparative, à l'extrême-droitisation du champ politique en Amérique latine, respectivement au Chili (séance n°1) et à l'Argentine (séance n°7), profitant ainsi de la présence à Paris d'Alfredo Joignant, professeur à l'Université Diego Portales (Santiago) et de Gabriel Vommaro, professeur à l'Universidad national de San Martin (Argentine).
L'Amérique latine, après la vague de démocratisation du début des années 1980 mettant un terme à des années de dictature militaire, a longtemps semblé un territoire peu propice au développement de partis d'extrême-droite. Cependant, l'élection de Jaïr Bolsonaro au Brésil en 2018 a marqué un tournant. En Argentine, l'élection présidentielle de 2023 a vu l'arrivée au pouvoir de Javier Milei, non seulement libertarien sur le plan économique, mais ultra conservateur sur le plan moral (opposition à l'avortement, rejet de l'éducation sexuelle, soutien au port d'armes, condamnation du "marxisme culturel"), climato-sceptique et adepte d'une politique autoritaire (répression des mouvements de protestation) qui lui ont valu, en mai 2024, d'être l'invité d’honneur d’une convention du parti d'extrême-droite espagnol Vox à Madrid. Au Chili, après les mouvements de protestation de 2019 qui ont abouti à l'élection d'une convention citoyenne constituante en 2020 et à l'élection d'un candidat de gauche radicale à la présidence fin 2021, Gabriel Boric, le rapport de force politique s'est retourné au profit d'un parti d'extrême-droite, le parti républicain qui a remporté en 2023 35% des sièges au sein de la nouvelle Assemblée constituante, suivi par une coalition ultraconservatrice (Chile Seguro), 21%. Le parti républicain a été fondé en 2019 par José Antonio Kast, un avocat ancien membre du parti longtemps pro-Pinochet (Union démocratique indépendante, UDI) qu'il a quitté au motif que ce parti s'était montré trop critique à l'encontre de l'ancien dictateur. Le parti républicain promeut des valeurs religieuses néo-conservatrices et hétéro-patriarcales, s'oppose au mariage pour tous, à l'avortement et l'éducation conservatrice dans les écoles et critique sévèrement l'afflux d'immigrés vénézuéliens, tout en défendant une politique économique néo-libérale, telle que mise en place pendant le régime de Pinochet (1973-1983).
Le Chili et l'Argentine offrent deux contre-points intéressants pour penser à la fois les points communs mais aussi les divergences avec la situation française et européenne, tout en s'interrogeant sur la circulation internationale de certaines manières de mobiliser les électeurs et de certaines thématiques.
Les autres séances du séminaire seront consacrées à la présentation des recherches consacrées au FN/RN, en privilégiant les travaux réalisés par de jeunes chercheur.e.s dans le cadre de leur thèse. Nous commencerons cependant à aborder le sujet par une séance en forme de retour sur 40 ans de recherches sur le Front National (séance n°2) avec sa meilleure spécialiste française, Nonna Mayer, directrice de recherches du CNRS émérite, qui a beaucoup scruté les motivations de ses électeurs, mais qui aussi mené des recherches sur ses militants. Nous conclurons (séance n°10) de même ce séminaire avec deux autres collègues émérites, Patrick Lehingue et Bernard Pudal, qui mettent la dernière touche à un livre de synthèse sur le sujet où l'on reviendra sur les causes qui expliquent la précocité, la longévité et la force exceptionnelles de ce parti dans notre pays.
Entre ces deux séances nous accueillerons de nombreux et nombreuses jeunes doctorant.e.s : Safia Dahani qui a consacré sa thèse à l'organisation et les dirigeants du FN-RN, Estelle Delaine qui a étudié l'action et les usages du Parlement européen par ses eurodéputés, Félicien Faury qui vient de publier un ouvrage sur les motivations des électeurs du RN mais qui s'est également intéressé dans sa thèse à ses militants, Marion Jacquet-Vaillant qui a étudié les militants du Bloc identitaire et récemment l'entreprise politique d'Eric Zemmour (Reconquête), Valentin Guéry qui a consacré sa thèse à une socio-histoire de la prise en charge des activités physiques et sportives par le FN/RN depuis 1972 dans laquelle il a notamment étudié les politiques mises en oeuvre dans plusieurs municipalités contrôlée par l'extrême-droite et enfin Guillaume Letourneur qui a analysé les modalités d'ancrage du FN dans deux départements à dominante rurale, la Mayenne et l'Yonne et auprès de qui interviendra également Alexis De Brito qui mène actuellement sa recherche doctorale sur les ouvriers d'une région viticole assez prospère dont il observe notamment le glissement d'un vote en faveur du PS à un vote en faveur du RN.
Les séances, hormis la première, démarreront par un exposé de trente minutes préparé par un.e ou deux d'entre vous à partir de la bibliographie indiquée. Chaque exposé devra ensuite être transformé en un document écrit de 15-20 pages remis à la fin du semestre tenant compte de la discussion. C'est ce double travail (oral et écrit) qui servira à évaluer le séminaire. Un texte sera également proposé à tous les participants au séminaire comme lecture obligatoire afin de permettre les échanges les plus riches et informés possibles avec le, la ou les invité.e.s. Si le nombre d'exposés est inférieur pour permettre à toutes et tous de faire une présentation orale, un travail compensatoire sera proposé sous la forme d'un travail écrit.
Vous trouverez sur cet EPI les fichiers de nombreux ouvrages de référence. Tous ne sont pas disponibles. Vous trouverez ceux-ci pour la plupart à la bibliothèque Jacques Lagroye (Sorbonne, aile Cujas). Les articles cités sont soit dotés d'un lien direct permettant d'y accéder par un clic, soit sont fournis.
- Enseignant éditeur: Sawicki Frederic
- Enseignant éditeur: Moussinet Margaux
- Enseignant éditeur: Djolar Kossigari
Ce cours est un cours d'introduction à l'économie monétaire internationale.
Après une description de la mondialisation financière et du marché des changes, ce cours traite des conditions d’équilibre sur le marché des changes et introduit pas à pas les différents modèles de détermination des taux de change. Il se poursuit ensuite avec l’étude des régimes de change et des crises de balance des paiements. Il se termine avec un chapitre sur les interdépendances internationales et l’économie de l’union monétaire.
Les travaux dirigés sont conçus en lien étroit avec le cours.
Ce cours requiert des connaissances solides en macroéconomie keynésienne et en économie monétaire qui normalement sont acquises dans le cadre du cours de Macroéconomie ouverte de S2 de la licence 2.
***********************************************
This course is an introduction to international monetary economics.
After a description of financial globalization and the foreign exchange market, this course deals with the conditions of equilibrium in the foreign exchange market and introduces step by step the different models for determining exchange rates. It then continues with a study of exchange rate regimes and balance of payments crises. It concludes with a chapter on international interdependence and the economics of monetary union.
Tutorials are designed to be closely linked to the course.
This course requires a solid knowledge of Keynesian macroeconomics and monetary economics, which is normally acquired inMacroeconomics course offered in the 2nd Year of Licence.
- Enseignant éditeur: Joya Mohammad Omar
- Enseignant éditeur: Poncet Sandra
ESOA - ENTERPRISE AND SERVICE-ORIENTED ARCHITECTURE
Part
I – SOA, Enterprise Architecture and Strategic Alignment
30h, 5 sessions x 3h+3h.
Evaluation: Exam
Service-Oriented Architecture was defined in 90x, it is a paradigm for the realization and maintenance of organizational business processes and technical infrastructure. In this class, we discuss the concepts of enterprise application integration and service design according to SOA. We also introduce strategic alignment and discuss the importance of IT management for organizations. We introduce enterprise architecture – a discipline that facilitates strategic alignment and enables a transition from IT management to IT strategy.
Key words: SOA, EA
Course description.
In this class, we start with SOA (Service-Oriented Architecture) – the framework for implementing business process in organizations. We examine the notion of service and the infrastructure that has to be developed in order to implement SOA. We discuss the advantages and limitations of SOA and service technologies.
Enterprise architecture (EA) is a process of translating a business vision and strategy into effective business processes and IT infrastructure. (SOA can be seen as an architecture for implementation of such processes and infrastructure within EA).
The sessions will combine traditional lecture (the notes will be available on EPI) and case-based learning - group work on practical business problems (cases) illustrating the theoretical concepts seen in class.
The evaluation of the course will be based on participation in the case sessions + exam.
- Enseignant éditeur: Rychkov Irina
Les sciences humaines sont d’invention récente. Elles naissent au 19ème siècle, la plupart du temps en projetant la même rigueur et le même succès explicatif que les sciences de la nature. Cette ambition produit alors une histoire contrastée. Certains scientifiques, assumant ce « naturalisme épistémologique », défendent en effet l’idée qu’il faut considérer jusqu’au bout les faits humains « comme des choses ». D’autres au contraire rappellent tout ce qui distingue ces faits des faits naturels : nos raisons d’agir ne sont pas des causes, nos comportements sont animés par des significations et non déterminés par des lois, etc. Le champ des sciences humaines est ainsi animé d’une tension constitutive entre explication et compréhension, ou entre imitation et au contraire résistance au modèle des sciences de la nature.
Nous reviendrons dans ce cours sur ce conflit des méthodes. Nous présenterons les grands concepts opératoires en sciences humaines (en psychologie, en sociologie, en anthropologie, en linguistique), et montrerons qu’ils représentent le plus souvent le résultat d’une négociation ou d’un arbitrage, entre deux versions opposées du savoir et de l’humain.
- Enseignant éditeur: Bimbenet Etienne
BARBARA FORMIS ET CHIARA PALERMO
Enjeux éthiques et politiques d’une esthétique engagée
Notre exigence sera celle de designer la rupture avec l’esthétique avant-gardiste et moderniste proposant l’autonomie de l’art ; suivant cette exigence, notre cours convoque une phénoménologie du corps vécu et les enjeux d’une esthétique incarnée afin de comprendre comment nos gestes et nos émotions acquièrent une dimension sociale et politique qui intègre des nouveaux moyens d’expression dans l’art contemporain et notamment dans les dispositifs d’exposition, tout en prolongeant l’énigme essentielle de la perception.
À ce propos, nous explorons la possibilité d’une approche esthétique capable de s’inscrire dans une perspective environnementale, dé-coloniale et féministe. Ce cours explore en profondeur la notion d'art engagé et art participatif, mettant l'accent sur les théories sous-jacentes, les pratiques artistiques contemporaines et l'engagement social inhérent à cette approche artistique. En se basant sur une gamme de références théoriques, les étudiants développeront une compréhension approfondie de l'art en tant que vecteur de dialogue, d'interaction et d'action au sein de la société.
- Enseignant éditeur: Formis Barbara
- Enseignant éditeur: Palermo Chiara
Le désordre peut nous donner à penser une dimension esthétique particulière. Les choses y prennent peut-être un autre ordre, plus incertain. Posées autrement, les choses permettent de changer leur distribution habituelle, introduire du jeu et de la précarité dans notre regard.
Ce cours est conçu comme une recherche autour de la relation entre chaos et ordre, entre ce qui dé-range et dérange. L’artiste peut se servir du désordre de son atelier pour introduire le hasard dans sa pratique et le désordre peut aussi se présenter comme une stratégie pour échapper à un ordre que l’on conteste. Elle a la vocation de proposer une forêt plus qu’un jardin, de repenser l’art comme le lieu d’un désœuvrement, le lieu d’un dérèglement. En même temps, il s’agira pour nous de penser avec l’art le lieu d’un imaginaire qui n’est pas en opposition avec « l’ordre de la vie » : avec des alliances nouvelles et de nouveaux territoires, avec des démarches productrices d’alternatives, l’art peut aussi accompagner l’évolution de notre réalité socio-économique et politique. L’artiste adresse au désordre une réponse en devenir : une praxis porteuse d’expériences signifiantes et émancipatrices dont l’expression enjambe nos catégories ordinaires et dé-range nos cadres « ordonnés ».
- Enseignant éditeur: Palermo Chiara
COURS EVALUATION DES POLITIQUES PUBLIQUES DANS LE DOMAINE DE LA CULTURE
(22021-2022)
Pr. Pierre Kopp
Objectif
Le cours est destiné à doter les étudiants d’une bonne compréhension des méthodes d’évaluation dans le secteur de la culture et d’une ouverture sur les discussions relatives aux difficultés spécifiques de l’évaluation dans ce domaine.
Le cours doit conduire les étudiants à avoir les moyens de procéder à une lecture critique des évaluations qui leurs seront présentées mais également à être en mesure de piloter une évaluation.
Moyens
Le cours de 18 heures est composé d’une partie de cours magistral destiné à présenter les fondamentaux de l’évaluation puis d’une seconde partie consacrée à la discussion autour de textes.
A cette fin, tous les étudiants
doivent lire et amener une version imprimée du texte de la semaine.
Chacun doit rédiger une fiche de lecture (1000 mots) qui constitue le dossier de lecture que je contrôlerai en fin de cours.
La fiche de lecture comme l'essai ne doit pas résumer le texte étudié, mais sélectionner un point précis, l'exposer clairement, indiquer la position de l'auteur sur ce point, indiquer votre opinion du traitement fait par l'auteur du point en débat .
Cette fiche pourra être remaniée par la suite par les étudiants. In fine, les étudiants remettront à l’enseignant un cahier de fiches de lecture et de notes de cours qui constitue 50% de la note.
La seconde partie de la note est obtenue par la présentation orale, en 7 minutes, de votre projet. Le projet consiste à présenter la maquette d'une évaluation économique d'une action culturelle ou d'un établissement culturel ou d'une loi.
Manuel de référence à lire
Pierre Kopp, text book, 2015.
Disponible sur EPI
Liste des séances de cours
Séance 1. Cours "Introduction?"
Séance 2. Cours "Evaluation de la Culture ou des projets culturels ?"
Cours par Pierre Kopp
Lire avant le cours : Dave O’Brien, 2010, Measuring the value of culture : a report to the departement for culture media and sport, texte 1 et annexe.
Séance 3. Cours d’introduction à l’évaluation des projets culturels
Cours par Pierre Kopp
Lire : Pierre Kopp, text book, 2015.
Lire : Pierre Kopp, 2016, Exponential and hyperbolic discounting, from the blackboard, 2016.
Séance 4. Applications
Lire : Pierre Kopp et Remy Prud'homme, 2014, L’introduction de Free sur le marché des mobiles : essai d’analyse coûts-bénéfices, Revue d’Economie Politique, vol 124, 2014/3, septembre.
Yann Nicolas, 2007, Les premiers principes de l’analyse d’impact économique local d’une activité culturelle, Méthodes, ministère de la culture.
Rendre une fiche de lecture de 1 000 mots comparant les méthodologies des deux textes. Etre prêt à présenter oralement son essai.
Séance 5. Applications
Lire : Pierre Kopp, 2016, Le cinéma français à l'épreuve de la concentration. Menaces sur la filière indépendante du cinéma français, rapport pour les organisations professionnelles du cinéma indépendant, juin.
ou
Walter Santagata, Giovanni Signorello, Contingent Valuation of a Cultural Public Good and Policy Design: "The Case of ``Napoli Musei Aperti'', 1998.
Rédiger un essai court (1 500 mots) en choisissant l’un des points développé par l'un des deux textes ci-dessus. Etre prêt à présenter oralement son essai. Amener l'essai imprimé (je les ramasse).
Séance 5. Applications
Lire : Jean-Pierre Plancade, 2013, Les relations entre les producteurs audiovisuels et les éditeurs de services de télévision, Rapport d ‘information, n° 616.
Préparer une fiche de lecture de 1000 mots.
Séance 6. Applications
Présentation orale en 7 minutes
Si tout le monde ne passe pas ce jour là, nous continuerons sur rendez-vous.
Il convient qu'un étudiant organise le planning des passages.
- Enseignant éditeur: Kopp Pierre
Ce cours d’économie s’organise autour de deux parties (chacune ayant deux chapitres). La première analyse dans un premier temps le rôle économique du système de formation (doter les individus de capital humain, mais aussi les sélectionner et produire des « signaux » pour les employeurs à travers le diplôme), avant d’aborder le rôle des entreprises (leurs besoins et politiques de formation, le lien qu’elles établissent entre la qualification et la rémunération, le passage à une logique de compétence). La deuxième partie aborde plus particulièrement les problèmes de désajustements entre offre et demande (pénuries de main d’œuvre, déclassement, chômage d’inadéquation) et les enjeux en termes de formation des transformations actuelles du système productif liées à la numérisation.
- Enseignant éditeur: Fortune Nicolas
- Enseignant éditeur: Gautie Jérôme
Depuis les années 2000, les thématiques sociales et, en particulier, les problématiques liées à la gestion politique des populations défavorisées constituent une part importante des actions gouvernementales en Afrique et au Moyen-Orient. Lutte contre la pauvreté, mise en place de dispositifs d’aide sociale, élaboration de politiques sociales d’assistance dites conditionnelles, mais aussi production de l’ordre sont quelques-unes des préoccupations inscrites à l’agenda politique dans des contextes de réduction des dépenses publiques, d'extension de la marchandisation et de forte concurrence politique. A ces préoccupations politiques s’articulent des préoccupations savantes et expertes : les unes contribuant à documenter les pratiques et besoins des populations destinataires et/ou bénéficiaires, les autres participant à la fabrique des représentations savantes et ordinaires attachées à ces dernières. Cibles et enjeux de politiques publiques, les pauvres, rapidement désignés comme tels et largement érigés en catégorie unifiante, entretiennent en retour des rapports aux politiques et à la politique qui ne sauraient se résumer à du clientélisme, de la confrontation ou, à l’inverse, à de l’évitement.
Le propos de ce séminaire est précisément d’envisager ces rapports dans toute leur complexité et d’explorer les nébuleuses d'acteurs engendrées par la mise en pratique de ces politiques. Faisant la part belle aux exemples et cas d’études puisés dans les réalités politiques et sociales africaines et moyen-orientales, il entend également dialoguer avec des travaux latino-américains et indianistes. Il s’agira autant de renouveler les termes de la relation entre populations pauvres et pouvoir politique que d’envisager quelles sont les conséquences de l’exclusion sociale sur le lien politique en Afrique et au Moyen-Orient.
- Enseignant éditeur: Boutaleb Assia
- Enseignant éditeur: Pommerolle Marie-Emmanuelle
Supports de cours pour le CM "Avant-gardes historiques" (D2011114), Groupe 2, du vendredi matin 9h-11h avec Célia Honoré
À travers les œuvres d’une part et, d’autre part, un corpus des textes théoriques d’artistes, on explorera quelques thèmes fondamentaux de l’art des trois premières décennies du 20e siècle : les différents facteurs qui ont permis la rupture avec la « mimésis » et l’élaboration de l’abstraction avant la Grande Guerre, puis, durant cette guerre, le phénomène du « retour à l’ordre » ; les stratégies, les discours, les idéologies complexes des « avant-gardes » dans les différents pays d’Europe ; la conjonction de la revendication de l’autonomie de l’art et de l’appel à la fusion de l’art et de la vie au sein des mêmes mouvements ; les discours sur la « mort » de la peinture et de l’art dans son ensemble, souvent liée au passage des peintres à l’architecture et au design ; la mise en question des catégories / disciplines classiques relevant des « beaux-arts » et l’émergence de formes d’art nouvelles, tel le collage, l’œuvre-objet ou bien encore le ready-made avec ses conséquences sur l’art à venir.
- Enseignant éditeur: Honore Celia
Centré sur l’art en Europe dans les décennies avant, pendant et immédiatement après la Première guerre mondiale, ce cours a pour objectif de mieux connaître et comprendre une série de pratiques artistiques marquées tant par l’expérimentation formelle — rejet des conventions, des divisions disciplinaires et des genres existants —, que par la réinvention des rôles sociaux de l’artiste.
Chaque séance sera consacrée à l’étude d’un mouvement artistique, tout en faisant ressortir des préoccupations communes telles que : le désir de se doter de nouvelles origines (primitivisme), l’appropriation de découvertes scientifiques récentes, la construction d’un espace pictural non-mimétique, l’intérêt pour la culture urbaine et industrielle moderne, la conception de l’art comme un système spirituel, voire comme une philosophie, etc.
Le terme « avant-gardes historiques » désigne précisément ce moment à la fois intense et fortement contradictoire où les artistes réinventent leur rôle et fonction dans la société, aussi bien en introduisant de nouveaux usages de l’art qu’en dotant l’art d’une portée utopique. D’un côté, donc, l’artiste agit désormais dans l’espace public en tant que critique ou théoricien de l’art, organisateur d’expositions, publicitaire, enseignant ; de l’autre, l’artiste conçoit souvent l’art comme un moyen puissant pour produire de l’effet sur son public en vue d’une transformation spirituelle et/ou politique. Dès lors, plusieurs pratiques artistiques délaissent l’œuvre discrète (tableau, sculpture) et ambitionnent de mettre en forme l’environnement de vie plus global ; ou encore, s’approprient des codes et des formes provenant de la culture médiatique et commerciale pour subvertir, ironiquement, la « haute culture ».
- Enseignant éditeur: Dulguerova Elitza
Centré sur l’art en Europe dans les décennies avant, pendant et immédiatement après la Première guerre mondiale, ce cours a pour objectif de mieux connaître et comprendre une série de pratiques artistiques marquées tant par l’expérimentation formelle — rejet des conventions, des divisions disciplinaires et des genres existants —, que par la réinvention des rôles sociaux de l’artiste.
Chaque séance sera consacrée à l’étude d’un mouvement artistique, tout en faisant ressortir des préoccupations communes telles que : le désir de se doter de nouvelles origines (primitivisme), l’appropriation de découvertes scientifiques récentes, la construction d’un espace pictural non-mimétique, l’intérêt pour la culture urbaine et industrielle moderne, la conception de l’art comme un système spirituel, voire comme une philosophie, etc.
Le terme « avant-gardes historiques » désigne précisément ce moment à la fois intense et fortement contradictoire où les artistes réinventent leur rôle et fonction dans la société, aussi bien en introduisant de nouveaux usages de l’art qu’en dotant l’art d’une portée utopique. D’un côté, donc, l’artiste agit désormais dans l’espace public en tant que critique ou théoricien de l’art, organisateur d’expositions, publicitaire, enseignant ; de l’autre, l’artiste conçoit souvent l’art comme un moyen puissant pour produire de l’effet sur son public en vue d’une transformation spirituelle et/ou politique. Dès lors, plusieurs pratiques artistiques délaissent l’œuvre discrète (tableau, sculpture) et ambitionnent de mettre en forme l’environnement de vie plus global ; ou encore, s’approprient des codes et des formes provenant de la culture médiatique et commerciale pour subvertir, ironiquement, la « haute culture ».
- Enseignant éditeur: Dulguerova Elitza
Dans ce cours, on lira les Éthiques (à Nicomaque et plus ponctuellement à Eudème) d’Aristote en s’intéressant au traitement du désir : son assignation à une partie spécifique de l’âme siège des vertus du caractère, les différentes formes du désir (orexis), son articulation avec la pensée dans le choix (proairèsis) ou la sagesse pratique (phronèsis), son rôle dans l’expérience de l’akrasia. Ce sera l’occasion de constater les ruptures et continuités avec le traitement platonicien du désir et de ressaisir l’originalité de la psychologie morale qu’élabore le Stagirite.
Bibliographie indicative
Aristote, Éthique à Nicomaque, trad. R. Bodéüs, GF-Flammarion.
Aristote, Éthique à Eudème, trad. R. Bodéüs dans Aristote. Œuvres. Éthiques. Politique, Rhétorique, Poétique, Métaphysique, Gallimard, La Pléiade.
C. Natali, « Aristote de Stagire. Les éthiques, tradition grecque », Dictionnaire des philosophes antiques, Supplément 2003, p. 174-190.
R. Polansky (ed.), The Cambridge Companion to Aristotle’s Nicomachean Ethics, Cambridge University Press, 2014.
- Enseignant éditeur: Murgier Charlotte
Peut-on penser des « blessures psychiques » sur le modèle des blessures proprement dites, les blessures physiques ? Une blessure – c’est le premier sens du grec « trauma » – désigne une lésion faite à un organisme par un choc, un coup, une brûlure. Il s’agit de la destruction d’une partie du corps et de l’ensemble de ses conséquences pour la vie du sujet, à court, moyen et long terme – car certaines blessures ne se referment jamais ou alors fort mal. À partir du milieu du XIXe siècle, des modèles concurrents du choc et de la lésion sont transposés dans le domaine psychique pour caractériser certaines réactions de patients à des accidents physiques (sur le modèle de la blessure) ou émotionnels (sans lésion proprement dite ou véritablement constatée). Mais que peut bien signifier un choc psychique sans lésion organique apparente ? Est-ce une commotion profonde (du cerveau, de la moëlle épinière, du système nerveux tout entier…) ou un choc simplement « imaginaire » ? L’accident a-t-il quelque proportion que ce soit avec la gravité des symptômes, et ces derniers ne font-ils pas signe vers d’autres causes, antérieures ou concomitantes, plus déterminantes ? En quel sens peut-on parler légitimement de « traumatisme psychique » ? Cette esquisse d’histoire critique nous mènera des premiers modèles du choc nerveux aux qualifications les plus récentes reçues en psychiatrie, notamment les troubles de stress post-traumatique. Elle croisera histoire de la psychiatrie, de la psychanalyse et histoire culturelle et sociale des patients et des accidents de leur vie.
Bibliographie indicative (les sources serons citées et analysées en cours) :
G. Craparo et alii (ed.), Pierre Janet : Trauma et dissociation, de Boeck, 2021.
L. Crocq, Les traumatismes psychiques de guerre, Odile Jacob, 1999 ; Les blessés psychiques de la Grande Guerre, Odile Jacob, 2014 ; (ed.), Traumatismes psychiques. Prise en charge psychologique des victimes, Elsevier Masson, 2014.
K. R. Eissler, Freud sur le front des névroses de guerre, PUF, 1992.
D. Fassin, R. Rechtman, L’empire du traumatisme. Enquête sur la notion de victime, Flammarion, « Champs », 2011.
A. F. Horwitz, PTSD : A Short History, John Hopkins University Press, 2018.
R. Leys, Trauma: a Genealogy, University of Chicago Press, 2000.
M. S. Micale, P. Lerner (ed.), Traumatic Pasts. History, Psychiatry and Trauma in the Modern Age, 1870-1930, Cambridge University Press, 2001.
P. Pignol, Le travail psychique de la victime, Thèse, Université de Rennes 2, 2011.
L. Tattu, J. Bogousslavsky, La folie au front. La grande bataille des névroses de guerre (1914-1918), Imago, 2012.
A. Young, The Harmony of Illusion. Inventing Post Traumatic Stress Disorder, Princeton University Press, 1995.
- Enseignant éditeur: de la Lande de Calan Ronan
Présentation
Bienvenue sur l'EPI d'Informatique et nouvelles technologies en archéologie
- Enseignant éditeur: Baconnet Benoit
- Enseignant éditeur: Capozzoli Vincenzo
- Enseignant éditeur: Giligny Francois
- Enseignant éditeur: Laut-Taccoen Laure
Bonjour à tous,
Attention le contenu du cours, le contenu des TD ainsi que les consignes d'examens ont évolué par rapport à l'an dernier mais surtout par rapport à l'année 2022/2023.
- Enseignant éditeur: Gourdel Pascal
- Enseignant éditeur: Hammami Aymen
- Enseignant éditeur: Nazaret Bruno
- Enseignant éditeur: Pennequin Denis
- Enseignant éditeur: Prechac Christophe
- Enseignant éditeur: Vernier Caroline
- Enseignant éditeur: Galinand Cyrille
- Enseignant éditeur: le Marchand Romain
- Enseignant éditeur: Wermester Catherine
Dans un monde où l'innovation technologique redessine les frontières du possible, les sciences humaines et sociales (SHS) se trouvent à l'aube d'une révolution. Cet EPI est une sorte de passerelle vers cette nouvelle ère, offrant un arsenal d'outils et d'instruments d'IA spécialement conçus pour enrichir et approfondir la recherche en SHS. Nous croyons, en effet, que la puissance de l'IA doit être à la portée de tous les chercheurs en SHS, indépendamment de leur niveau de compétence technique.
Nos Outils
- Analyse de Données Textuelles : Découvrez des motifs cachés, des tendances et des liens au sein de vastes corpus textuels grâce à notre technologie d'IA avancée.
- Reconnaissance Visuelle : Transformez l'analyse d'images et de vidéos en insights profonds, en explorant des œuvres d'art, des documents historiques et bien plus encore.
- Modélisation et Simulation : Testez des hypothèses, simulez des événements sociaux complexes et visualisez des scénarios historiques alternatifs grâce à des modèles prédictifs puissants.
- Traduction et Traitement des Langues : Brisez les barrières linguistiques et culturelles avec des outils de traduction précis et nuancés, enrichissant votre recherche avec une perspective globale.
Vous êtes chercheur, étudiant ou professionnel en SHS ? Vous souhaitez bénéficier des dernières avancées de l'IA pour optimiser vos méthodes de travail et enrichir vos analyses ? Rejoignez alors dès maintenant notre communauté d'utilisateurs passionnés !
- Enseignant éditeur: Capozzoli Vincenzo
- Enseignant éditeur: Duplouy Alain
- Enseignant éditeur: Caillaud Hector
- Enseignant éditeur: Calixte Noemie
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Djolar Kossigari
- Enseignant éditeur: Gluski Pauline
LES METIERS DE L’INTERNATIONAL
Séminaire de professionnalisation
Grégory DAHO
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Master 2 Science Politique parcours Conflits et Crises Internationales
Vendredi 11h-13h, D 16 (Censier)
Objectifs
Ce séminaire obligatoire se donne deux objectifs principaux : objectiver les compétences et les savoir-faire acquis et les valoriser auprès des différents secteurs du marché du travail impliqués dans la fabrication de la politique internationale (diplomatique, militaire, économique, humanitaire, scientifique etc.). À chaque séance, nous recevons d’anciens étudiants du parcours pour partager leur expérience d’insertion professionnelle.
Évaluation
L’exercice consiste en une cartographie d’un secteur d’activités. Vous êtes invités à utiliser un angle d’attaque transversal et limité. Par exemple, la comparaison de deux ONG féministes est insuffisante comme entrée empirique : la comparaison des stratégies de communication digitale de deux ONG féministes devient un angle d’attaque limité.
Il s’agit d’un travail collectif (4 étudiants maximum). Vous êtes incités à vous regrouper par secteur d’activités correspondant à vos appétences et/ou vos stratégies d’insertion professionnelle. 10 pages maximum (hors annexes et bibliographie) à rendre pour le 10 janvier 2024 au plus tard (un point retiré par jour de retard).
L’objectif pédagogique consiste à appuyer votre recherche de stage et/ou la construction de votre objet de mémoire en favorisant votre capacité à appréhender efficacement les activités et le positionnement d’une entreprise/administration/association dans un secteur donné et à vous permettre de vous distinguer quant à votre connaissance de l’entreprise/administration/association en question.
Supports (dans les Espaces Pédagogiques Interactifs : SEMPROM2)
- Plan du séminaire ; guide de la recherche de stage (ACCIS), recommandations pour le rapport de stage ; statistiques sur le devenir des anciens étudiants du parcours CCI ; consignes pour l’exercice cartographique, exemples de cartographie.
Plan du séminaire
1) Présentation des objectifs du séminaire, 27.09.24
2) Préparer son insertion professionnelle, 04.10.24
3) Enseignement et recherche, 11.10.24
- Benjamin Groc, Doctorant en Science Politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, L'Etat bolivien et les organisations internationales et bilatérales de développement
- Nathan Jobert, Doctorant en Science Politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, La cause des chrétiens d'Orient : entre norme de la politique étrangère française et tradition communautaire
- Cosme Journiac, Doctorant en Science Politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, La Chine se mobilise. Acteurs et dynamiques d'engagement dans les opérations de maintien de la paix
4) Diplomatie, 18.10.24
- Nawelle Aassim, chargée de mission, Délégation de l'Union européenne au Maroc
- Claudia Louca, Cheffe du cabinet de la direction, Forum de Paris sur la Paix
- Lamine Sow, Rédacteur (diplomatie d’influence), Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères
5) Défense et sécurité 25.10.24
- Lucie Beylouneh, officier de police
- Sibylle Fonrouge, conseillère relations internationales et militaires et STRATCOM, cellule communication du cabinet du chef d’Etat-major des armées
- Hasret Yilmaz, stagiaire, Commandement des Opérations Spéciales
6) Point sur les stages, les mémoires et les cartographies 08.11.24
7) Organisations Non Gouvernementales (ONG), 15/11/24
- Matis Brasca, responsable des projets environnementaux de l’ONG TAE
- Audrey Crébassa, stagiaire, cellule d’urgence Médecins Sans Frontières
- Laetitia Rached, Chargée de projet développement international, la Fresque du Climat
8) Organisations internationales, 22.11.24
- Audrey Franchi (UNICEF, Knowledge Management Specialist)
- Bassinte Ossama (MENA Program and Communications Associate, international Red Cross)
9) Journalisme 29.11.24
- Camille Bouchat, attaché de presse,
- Louis Calic, France Télévision
- Minh Dréan, Le Monde
- Guillaume Gérard, Agence France Presse
10) Point sur les recherches de stage et la construction des objets de mémoire, 06.12.24
- Enseignant éditeur: Daho Gregory
Cours de Philosophie générale L1S1 (vendredi 12h-14h)
Deborah Miglietta
Titre du cours : Le corps
Le grec sôma définit le corps par opposition à l’âme (psuchè) et à l’esprit (noûs). Il le différencie de la sarx, chair de l’homme et de l’animal. Le latin corpus renvoie à l’élément matériel, à la chair du corps, mais aussi à la personne, l’individu ou encore au cadavre, à l’être inanimé. Ainsi, l’examen de l’étymologie nous amène d’emblée à la difficulté de cerner ce qu’est le corps en lui-même et par lui-même. Certes, le registre strict d’une certaine physique désigne en lui la substance matérielle offerte à la perception caractérisée par la stabilité, l’étendue à trois dimensions, l’impénétrabilité, la masse et l’indépendance par rapport au sujet percevant. Néanmoins, les perspectives physique et biologique ne doivent pas faire oublier la dimension métaphysique, morale, spirituelle, voire religieuse. L’être humain est une personne incarnée : sans corps, elle n’existerait pas ; par le corps, elle est liée à la matérialité du monde. C’est pourquoi l’expérience du corps est toujours double : nous avons avec notre corps une relation qui est à la fois instrumentale et constitutive. L’acception du terme corps peut varier selon le point de vue que l’on prend sur lui. Le corps-chose, objet dans le monde est aussi « point de vue immédiatement inhérent à la conscience », corps-sujet ou corps-propre, c’est-à-dire « un ensemble de significations vécues » (Merleau-Ponty). Le corps renvoie à un mode d’existence foncièrement ambigu où l’homme est et vit son corps. Suis-je un corps ou ai-je un corps ?
En travaillant ensemble sur une dizaine d’ouvrages, dont les extraits seront distribués pendant le cours et disponibles sur l’EPI, nous tâcherons de répondre, parmi les autres, à cette question, posée autrefois dans l’Alcibiade de Platon. Comment considérer ce corps qui est l’une des données constitutives et évidentes de l’existence humaine, car c’est dans et avec son corps que chacun de nous est né, vit ? S’agit-il de dénoncer la violence du corps, « tombeau de l’âme » (Platon) ? Ou de convenir, au contraire, que corps et âme sont un seul et même être (Spinoza) ? Ou encore de reconnaître dans le corps un maître puissant dont l’esprit n’est que l’instrument (Nietzsche) ?
Bibliographie indicative
Platon, Gorgias, 492e-494a, trad. M. Canto-Sperber, Paris, Flammarion, 1987.
Platon, Phèdre, 250c, trad. L. Robin, Les Belles Lettres, 1933.
Platon, Cratyle, 400c-400d, trad. L. Méridier, Les Belles Lettres, 1931.
Plotin, Ennéades, III, 6, 7, trad. E. Bréhier, Les Belles Lettres, 1963, pp. 104-105.
Saint Augustin, Confessions, livre X, trad. E. Théhorel et G. Bouissou, Desclée de Brouwer, 1962, pp. 213-217.
R. Descartes, Méditation sixième dans Œuvres de Descartes, Texte établi par V. Cousin, Levrault, 1824, tome I, pp. 322-350.
R. Descartes, Traité de l’homme, Première Partie, dans Œuvres et Lettres, Gallimard, 1953, pp. 805-806.
B. Spinoza, Ethique, Livre III, scolie de la prop. 2, trad. B. Pautrat, Paris, Seuil, 1988.
F. Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, trad. G. Blanquis, Flammarion, 1969, pp. 99-103.
F. Nietzsche, La Volonté de puissance, trad. G. Blanquis, Gallimard, 1947, pp. 278-279.
M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, Gallimard, 1976, pp. 230-232, 235-237, 272-274.
J.-P. Sartre, L’Être et le Néant, Gallimard, 1941, pp. 418-421.
E. Levinas, Totalité et infini, Martinus Nijhoff, 1980, pp. 88-89, 138-142.
- Enseignant éditeur: Miglietta Deborah

Cours de Philosophie générale L2S4 (vendredi 12h-14h)
Deborah Miglietta
Titre du cours : Le temps
Notre cours se propose d'examiner la question du temps, en parcourant les différentes manières de la poser, dès la naissance de la réflexion philosophique sur le temps au sein de la pensée grecque jusqu’aux changements de perspective s’accomplissant dans le discours phénoménologique du XXe siècle. En s’efforçant de saisir la portée de ces tournants, le cours s’intéresse à l'entrelacement de la problématique du temps avec les grandes questions de l’être, du réel, de l’esprit, de la connaissance et de la finitude humaine. L'être humain peut-il définir le temps à partir de la conscience qu'il en a ? Dans quelle mesure la conscience intime du temps nous permet-elle d'assigner un sens à notre existence ?
Les philosophes se sont interrogés en effet à la fois sur l'origine, la nature et le concept du temps. Après les premières hypothèses mythiques de la Grèce archaïque, Aristote établit une doctrine « physico-mathématique » du temps, en reliant le temps et le mouvement. Cette thèse, sous des aspects divers, persiste dans l'attitude scientifique jusqu'à nos jours et cette métaphysique domine en restant inchangée au Moyen Âge et dans la Scolastique. Toutefois, à partir de Saint Augustin, puis avec René Descartes et enfin avec Emmanuel Kant, se développe une pensée du temps qui enrichit le discours des enjeux psychologiques de la perception du temps. Au XXe siècle, Henri Bergson, Edmund Husserl et Martin Heidegger concentrent leur réflexion sur la durée et la temporalité, selon une approche du concept du temps destinée à causer une rupture avec la conception traditionnelle.
Bibliographie indicative
Platon, Timée, 37c-38c, trad. L. Brisson, Paris, Flammarion, 1992.
Platon, Parménide, 155e-157b, trad. L. Brisson, Paris, Flammarion, 1994.
Aristote, Physique, livre IV (chapitres 10-14), trad. H. Carteron, Les Belles lettres, Paris, 1966.
Plotin, Ennéades, III, 7 (« L'éternité et le temps »), trad. A. Pigler, Paris, Ellipses, 1999.
Saint Augustin, Confessions, livre XI, trad. E. Théhorel et G. Bouissou, Desclée de Brouwer, 1962.
R. Descartes, Méditations métaphysiques, Méditation troisième dans Œuvres de Descartes, Texte établi par Victor Cousin, Levrault, 1824 , tome I ( pp. 263 - 292 ).
Thomas d'Aquin, Somme théologique, I, q. 10 (« L'éternité de Dieu »). Mise à disposition sur site des Œuvres complètes de saint Thomas d'Aquin http://docteurangelique.free.fr
E. Kant, Critique de la raison pure (« Esthétique transcendantale », deuxième section « Du temps ») trad. A. Tremesaygues et B. Pacaud, Paris, PUF, 1966.
H. Bergson, La pensée et le mouvant : essais et conférences, « La perception du changement » (V) et « Introduction à la métaphysique » (VI), Paris, Librairie Félix Alcan, 1934.
E. Husserl, Leçons pour une phénoménologie de la conscience intime du temps (§§ 1-2 et 7-13), Paris, PUF, 1996.
M. Heidegger, Être et temps (§65 et §81), trad. E. Martineau, Paris, Authentica, 1985.
M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, Paris, Gallimard, 1945 (passages choisis).
P. Ricœur, Temps et récit, Paris, Le Seuil, 1983 (passages choisis).
- Enseignant éditeur: Miglietta Deborah
Dans maintes situations de la vie quotidienne, nous nous demandons quoi faire, ou comment agir pour agir au mieux. La philosophie morale entend justement répondre à cette question, en nous offrant une théorie de l’action bonne et en justifiant une telle théorie. Or son histoire nous permet de voir qu’une pluralité de réponses ont été apportées à cette question. Alors, que signifie bien agir ? Est-ce suivre une règle, chercher à produire des effets déterminés, ou actualiser certaines vertus ou dispositions morales ? Dans ce cours, nous examinerons les réponses à cette question apportées par les trois courants qui ont historiquement dominée la philosophie morale occidentale : le déontologisme, que l’on abordera à partir de l’œuvre de Kant ; le conséquentialisme, que l’on étudiera en se penchant sur la philosophie morale utilitariste, notamment sur l’œuvre de John Stuart Mill ; et l’éthique des vertus, que l’on abordera à partir de l’œuvre d’Aristote. L’enjeu du cours sera de présenter synthétiquement ces différents courants, et de voir si et dans quelle mesure ils nous offrent des outils pratiques efficaces quand il s’agit de répondre aux dilemmes qui jalonnent notre expérience morale ordinaire.
- Enseignant éditeur: Garrau Marie
La réalité et la représentation
La réalité s’impose d’elle-même comme l’inaltérable fond à partir duquel apparaissent toutes choses, indépendamment des représentations que l’on pourrait en avoir. Cependant, sans perception sensible, opérations mentales, constructions sociales ou modèles scientifiques pour en donner une image, c’est-à-dire sans représentations, la réalité ne resterait-elle pas pour l’individu qu’une vague collection de choses inorganisées entre elles, c’est-à-dire un chaos insignifiant ? Dès lors, la réalité ne semble pouvoir se donner qu’à travers le prisme des représentations. Mais, dans ce cas, est-ce encore à la réalité que nous avons affaire ? Les représentations n’opèrent-elles pas en retour comme des « doublures » du réel qui, loin d’y donner accès, s’y substituent ? On cherchera ainsi à déterminer en quel sens la représentation et ses avatars (images, modèles, simulacres, concepts) peuvent être redéfinis non comme altérités, mais comme composantes du réel. L’approche traditionnelle faisant des représentations des productions dépourvues de réalité pourra être critiquée, et l’on verra que c’est précisément leur caractère fictif qui sert à la pensée pour donner un sens au réel. Il s’agira alors d’opérer un renversement, et d’explorer le sentiment d’inquiétante étrangeté que provoque une réalité dépourvue de représentations.
Bibliographie indicative
Platon, La République, GF Flammarion, 2004, Livre X, 595a-602d p. 481-493
- Le Sophiste, GF Flammarion, 1969, 233e-240e, p. 75-87
Aristote, De l’âme, GF Flammarion, 2018, Livre III, Chapitre 3, 428a-429a, p. 250-256
Descartes, Méditations métaphysiques, (1646), GF Flammarion, 2009, Méditations seconde et troisième, p. 91-141
Berkeley, Principes de la connaissance humaine, (1710), GF Flammarion, 1991, Introduction §1-10, p. 41-46, et Première partie §1-8, p. 63-68
Hume, Enquête sur l’entendement humain, (1748), GF Flammarion, 2006, Chapitre VII « L’idée de connexion nécessaire », p. 127-146
Kant, Critique de la raison pure, (1781), Quadrige/PUF, 2004, Esthétique transcendantale, §8 « Remarques générales sur l’Esthétique transcendantale », p. 68-75
Vaihinger, La philosophie du « comme si », (1911), Philosophia Scientiæ, Éditions Kimé, 2013, Cahier spécial 8, Première partie Chapitre XXV « Essai de théorisation générale des constructions fictionnelles », p. 87-94, et Deuxième partie §26 « Ce que signifie l’approche par le « comme si » » p. 206-209
Freud, L’inquiétante étrangeté et autres essais, (1919) Gallimard, coll. Folio / Essais, 1985, p. « L’inquiétante étrangeté », p. 213-263
Frege, Écrits logiques et philosophiques, Éditions du Seuil, 1971, articles « Sens et dénotation » (1892), p. 102-126, et « La pensée » (1918-19) p. 170-195
Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, (1922), tel Gallimard, 1993
- Recherches philosophiques, (1953), Gallimard 2004, §119, §176-178, §199-241, §300-303, §339, §420-428
Austin, Le langage de la perception, (1962), Vrin, 2019, Chapitres I, II, et VII
Baudrillard, Simulacres et simulation, Éditions Galilée, 1981, du début de « La précession des simulacres » p. 9 à la fin de « La stratégie du réel » p. 43
Cavell, En quête de l’ordinaire : Scepticisme et romantisme, (1988), Vrin, 2024, Chapitre VI « L’inquiétante étrangeté de l’ordinaire », p. 239-276
- Enseignant éditeur: Bodon Charles
- Enseignant éditeur: Naït Ahmed Salima
Durant le second semestre, nous étudierons la genèse du modèle cosmologique "moderne", de Babylone à 1920. Il s'agit donc en première approche d'une histoire de l'astronomie puis de l'astrophysique, mais vue sous plusieurs angles :
- en tant que métaphore de la méthode scientifique, l'astronomie était la première discipline où l'on a fabriqué des modèles pour expliquer des observations
- d'un point de vue sociétal, l'astronomie concentrant à une époque donnée tous les problèmes calendaires, de décompte du temps. Nous verrons en particulier pourquoi la semaine a 7 jours, les journées 24 heures, les divers calendriers, d'où viennent les signes astrologiques etc.
- en tant que précurseur de la science moderne, la tentative de résoudre les problèmes astronomiques ayant débouché, via Galilée, Huygens et Newton sur la physique moderne.
- et finalement du point de vue de la culture scientifique, en répondant à des questions de mesures (par exemple comment connaît-on la distance entre la Terre et les autres astres ? La taille de la Terre ? etc.) ou des questions de "nature" (qu'est ce qu'une étoile ? une galaxie ? Une nébuleuse ? etc.), sans parler bien entendu de la (re)découverte du ciel nocturne, les constellations, etc.
Ce cours sera donc autant un cours de science qu'un voyage à travers les civilisations et les moyens qu'elles ont développés pour résoudre les problèmes géographiques et astronomiques au sens large.
De façon plus détaillée, le cours sera structuré en 5 parties :
0. Astronomie observationnelle (entre 4 et 5h de « planétarium) : étoiles et planètes, écliptique, zodiaque, levers et couchers héliaques, éclipses.
I. Genèse : calendriers lunaire, solaire, luni-solaire, vague. Origine des années, mois, semaine. Exemples sur les calendriers babyloniens, égyptiens, grecs, romains, chinois, chrétiens, etc. Cycles de Méton et Saros.
II. Astronomie géométrique - Du géocentrisme à l'héliostatisme. Rotondité de la Terre, fixité des étoiles.
III. Dimensionner et représenter le cosmos observable à l’œil nu : distances et tailles dans le système solaire, vitesse de la lumière, premières distances d’étoiles
IV. Astrophysique : dimensionner l’univers. Galaxies, chandelles standards, expansion de l’univers. Vie et mort des étoiles, crise cosmologique du XXIe siècle.
- Enseignant éditeur: Bel Romain
Cet EPI rassemble les informations sur les stages associés à la Licence de sciences sociales, parcours Socio-anthropologie: présentation détaillées, documents officiels, calendrier annuel, fichiers techniques, consignes, et espaces de dépôt des fiches de projets et des rapports de stage.
- Enseignant éditeur: Prevot Huille Helene
- Enseignant éditeur: Souffron Valerie
Cours d’histoire des sciences, L3 Philosophie
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, année 2024-2025
Laurent LOISON
Chargé de recherche HDR, CNRS (SPHERE, UMR 7219)
Intitulé : Histoire d’un concept scientifique : le gène
Descriptif :
– Ce cours ne nécessite aucune connaissance préalable en biologie –
Dans le sport de haut niveau, on entend souvent que « gagner, c’est dans l’ADN du club », signe que l’hérédité génétique, symbolisée par la structure – aujourd’hui iconique – de la molécule d’ADN, est comprise comme le déterminant par excellence de l’essence des choses, quand bien même ces choses sont des équipes de football. La génétique est tout à la fois la discipline la plus centrale de la biologie depuis les années 1900 et un discours dont on sent (on craint) qu’il puisse empiéter sur d’autres domaines, notamment celui des sciences sociales.
Ce cours a pour objet de rendre compte, à la lumière de l’histoire, de l’essor spectaculaire de la génétique et de ses discours tout au long du XXe siècle. Il sera centré en particulier sur le gène et sur la manière dont ce petit mot a désigné un concept sans cesse à reprendre au fur et à mesure des avancées de la génétique : depuis la redécouverte des lois de Mendel en 1900 jusqu’à l’irruption de la génétique moléculaire (1950-1965) en passant par la mise en place de la génétique chromosomique (1910-1915) et la constitution de la génétique des populations (1920-1935). Rarement un concept scientifique aussi central aura subi autant d’altérations significatives dans son contenu, à tel point que l’utilité même du concept de gène a été récemment questionnée par certains philosophes des sciences.
Il s’agira donc dans ce cours de proposer un panorama relativement complet de l’histoire du gène – depuis Mendel jusqu’à l’épigénétique actuelle – afin d’aborder sur des bases concrètes et documentées la question de la constitution et de la transformation des concepts scientifiques. Comment un champ de l’expérience peut-il se constituer en domaine scientifique ? Comment un tel domaine évolue-t-il ensuite sous l’action des progrès techniques et conceptuelles ? Quels sont les rapports entre science et idéologie, entre science et société ? Voilà quelques-unes des questions qui seront abordées à l’aide de l’exemple du gène.
Indications bibliographiques, quelques sources secondaires en français :
Dawkins R., 1990, Le gène égoïste, Paris, Odile Jacob.
Deutsch J., 2012, Le gène, un concept en évolution, Paris, Seuil.
Fox Keller E., 2003, Le siècle du gène, Paris, Gallimard.
Gouyon P.-H., Henry J.-P., Arnould J., 1997, Les avatars du gène, Paris, Belin.
Jacob F., 1970, La Logique du vivant, Paris, Gallimard.
Kupiec J.-J., Sonigo P., 2000, Ni Dieu ni gène, Paris, Seuil.
Marty B., 2010, De l’hérédité à la génétique, Paris, Vuibert.
Morange M., 1994, Histoire de la biologie moléculaire, Paris, La Découverte
Morange M., 1998, La part des gènes, Paris, Odile Jacob.
Pichot A., 1999, Histoire de la notion de gène, Paris, Flammarion.
- Enseignant éditeur: Loison Laurent
L’horizon impérial des monarchies européennes
La question de l’impérialité, c’est-à-dire de l’Empire comme horizon des possibles du devenir des constructions politiques à donner lieu ces dernières années à un fort investissement historiographique. Il a permis, plus particulièrement, de mesurer le succès de l’idéologie impériale dans des monarchies non-impériales, au point qu’il est possible à leur propos de parler d’impérialité seconde. Ce questionnement sera appliqué à deux domaines d’expérimentation du Moyen Âge central, la péninsule Ibérique et les îles britanniques.
Sujet du cours et des travaux dirigés du S2 :
Les empires d’Alphonse X
2021 a été en Espagne l’année de célébration du VIIIe centenaire de la naissance d’Alphonse X, roi de Castille et de León entre 1252 et 1284. Les travaux publiés à cette occasion confirment la revendication d’imperium comme clé de compréhension de ce règne. Mais cette clé ne s’applique pas seulement au fecho del imperio, ou « l’entreprise impériale », c’est-à-dire la revendication par ce roi de la couronne du Saint-Empire romain germanique entre 1256 et 1275, à laquelle son ascendance maternelle Staufen lui donnait des droits légitimes. Elle permet de comprendre l’ensemble d’une œuvre qui s’alimente d’autres traditions impériales (hispaniques et méditerranéennes, dont musulmane), les actualise et les synthétise pour poser dans ce royaume ibérique castillano-léonais, si riche de contacts culturels, un horizon souverainiste marquant. Si les productions normative, sapientiale, scientifique, historiographique, manuscrite ou encore monumentale de ce rex scribens et auctor seront mobilisées, l’exploration des « empires d’Alphonse X » conduira en direction d’une démarche archéologique également, en direction du passé wisigothique, de la tradition impériale léonaise ou encore d’Al Andalus voisin.
Bibliographie indicative
S. R. Doubleday, The Wise King. A Christian Prince, Muslim Spain and the Birth of the Renaissance, New York, 2015.
F. Foronda, Privauté, gouvernement et souveraineté. Castille, XIIIe-XIVe siècle, Madrid, 2020
J. P. Jardin, L’entreprise historiographique et juridique du roi Alphonse X (1252-1284), Paris, 2021.
J. O’Callaghan, Alfonso X, the Justinian of his Age. Law and Justice in Thirteenth-Century Castile, Ithaca-Londres, 2019.
M. González Jiménez, Alfonso X el Sabio, Barcelone, 2004.
H. Sirantoine, Imperator hispanie. Les idéologies impériales dans le royaume de León (IXe-XIIe siècles), Madrid, 2012.
- Enseignant éditeur: Foronda Francisco
- Enseignant éditeur: Madeline Fanny
Cet espace de cours est destiné à vous aider sur le déroulement du stage : formalités à accomplir, consignes pour la rédaction du rapport et la préparation de la soutenance
- Enseignant éditeur: Eloy Pierre
- Enseignant éditeur: Leger Jean-Francois
- Enseignant éditeur: Orain Renaud
- Enseignant éditeur: Sierra-Paycha Celio
Ce cours vise à permettre aux masterants historiens de maîtriser les rudiments des systèmes d'information géographique (SIG).
Le but est d'apprendre à spatialiser des données historiques pour en interroger la dimension spatiale et, in fine, à produire des cartes qui répondent aux questions posées.
Le cours est effectué sous QuantumGis (QGis), et sur un cas pratique : Paris médiéval et moderne à partir des données du projet Alpage
- Enseignant éditeur: Noizet Helene
- Enseignant éditeur: Longepee Esmeralda
- Enseignant éditeur: Mateu Maggie
- Enseignant éditeur: Rich Flora
- Enseignant éditeur: Gautreau Pierre
- Enseignant éditeur: Gluski Pauline
- Enseignant éditeur: Gluski Pauline
This cors continue to explore the question of service design that fits the business needs of the company.
The course consists of theoretical parts and a project. During the project you will be asked to analyse a business situation and to propose a solution. The evaluation of the course will be based on the project and the exam that will cover the theoretical part of the course.
- Enseignant éditeur: Herbaut Nicolas
- Enseignant éditeur: Rychkov Irina
- Enseignant éditeur: Tuffery Christophe
- Enseignant éditeur: TUFFERY Christophe
This
course aims to explore the multiple dimensions of the comparative study of law,
both from a practical and critical viewpoint. It will discuss topics such as: macro-
and micro-comparisons, the significance of legal language and translation,
legal families, traditions and cultures, legal education, as well as the
various uses and abuses of comparative legal enquiries, as a tool for law
reform and judicial practice, in the face of increasingly interdependent
globalised legal orders. The course will focus on the various aims, functions
and possible methods, along with the actors and users of comparative legal
studies, examining how this lens brings fruitful and surprising insights and
critiques about the nature of law itself.
- Enseignant éditeur: Philippe Xavier
- Enseignant éditeur: Chalonge Ludovic
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Haule Sébastien
- Enseignant éditeur: Cura Robin
Introduction à l'économie politique
Philosophie de la connaissance, M1 S2
Vendredi 14h-16h
Ronan de Calan
Le fétichisme
Le fétichisme peut se ramener à une définition simple qui englobe toutes les autres : le culte des artefacts. L’histoire du concept de « fétiche » – feitiço vient de l’adjectif latin facticius, qui signifie « fabriqué » – enseigne que le fétichisme correspond lui-même à un artefact de deuxième ou de troisième ordre. Sur les premiers comptoirs commerciaux, qui deviendront les avant-postes des États coloniaux, les premiers ethnographes observent des pratiques cultuelles investissant des objets – ou des pratiques matérielles évoquant des cultes – qu’ils choisissent d’enfermer dans le cadre devenu bientôt rigide d’une approche évolutionniste des religions. Mais très vite la « théorie », ou ce qui en tient lieu, craque de toute part. Le premier paradoxe tient au fait qu’on désigne comme religion « la plus naturelle » – « le fétichisme est plus naturel que le polythéisme », écrit Auguste Comte - la religion la plus matérielle mais surtout la plus construite. Quelle histoire des religions pourrait partir de préliminaires aussi ténus et contradictoires ? Le second paradoxe tient à la curieuse persévérance d’un concept périmé très vite dans son domaine d’origine, l’anthropologie religieuse. Marcel Mauss nous le dit dès 1906 : « il faut éliminer la notion de fétiche et de fétichisme de la théorie sociologique de ces religions qui ont été jusqu’ici considérées comme en étant exclusivement composées ». Mais entre-temps, le fétichisme s’est tracé un chemin dans l’économie politique (« fétichisme de la marchandise »), dans la psychologie (« fétichisme dans l’amour »), dans la psychanalyse (« succédané du pénis ») ou encore dans la psychopathia sexualis (« déviation relativement au but sexuel » ou « perversion »). Comment peut-on articuler tous ces plans les uns et autres ? Sont-ils les effets d’une dissémination ou d’une contamination originelle ? Où se fait et se défait le religieux dans ses liens au commerce, au sexe, à la libido ou à la représentation ? Et quel rapport aux objets et à la catégorie de l’objet le fétichisme permet-il alors de penser ?
Bibliographie indicative (ordre chronologique) :
C. des Brosses, Du culte des dieux fétiches, Ginevra, Cramer, 1760.
A. Comte, Catéchisme positiviste, Paris : chez l’auteur, 1852
K. Marx, Le capital, tr. J. M. Roy, Librairie du Progrès - Directeur Maurice Lachatre, Paris s.d (1875)
R. Krafft-Ebing, Psychopathia sexualis, Stuttgart : Enke, 1886
A. Binet, « Le fétichisme dans l’amour », Revue philosophique, 1887.
S. Freud, Trois essais sur la théorie sexuelle (1905), tr. fr. M. Géraud, Point Seuil, 2012 ; Fétichisme (1927)
A. Haddon, Magic and Fetishism, Londres : Constable, 1906.
W. Pietz, Le fétiche. Généalogie d’un problème (1985-1988) Kargo/ L’Eclat, 2005.
A. M. Iacono, Le fétichisme. Histoire d’un concept, PUF : « Philosophie », 1992.
P. L. Assoun, Le fétichisme, , PUF, « Que sais-je ? », 1994
R. Morris et D. H. Leonard (eds), The Returns of Fetishism, University of Chicago Press, 2017.
- Enseignant éditeur: de la Lande de Calan Ronan
- Enseignant éditeur: Boulier Joel
- Enseignant éditeur: Commenges Hadrien
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Jolivet Marie
- Enseignant éditeur: MUSTIÈRE Sébastien
- Enseignant éditeur: Payet Nicolas
- Enseignant éditeur: Rey Coyrehourcq Sebastien
- Enseignant éditeur: Ribardiere Antonine
- Enseignant éditeur: Van Hamme Adrien
- Enseignant éditeur: Zanin Christine
- Enseignant éditeur: Poupee Marc
- Enseignant éditeur: Poupée Marc
This syllabus covers 2 hourly seminars over 5 weeks. The course aims to introduce you to the sources and techniques of the English common law, from a substantive and methodological viewpoint. The themes include: an overview to common law reasoning and legal actors; how to find the law, how to do legal research and use online resources; precedent and reasoning by analogy in theory and practice; judicial law-making and the significance of dissenting opinions; the position of the UK Supreme Court in a globalised world.
The objective of the course is to provide you with a methodological and reasoning toolkit so that you know where to find the documents you may need, how to make sense of them, how to compare them to other legal documents you might be more familiar with. The course also aims to help you identifiy the distinctive features of the common law so that you feel comfortable with common law reasoning as a reader, a user -- and maybe, in a few years' time, a producer of common law documents.
- Enseignant éditeur: Nedelec Alexandrine
L’ambition de ce séminaire est d’abord et avant tout d’identifier les différentes conceptions de la justice que se font les philosophes mais aussi – et même surtout – les juristes ainsi que les diverses conceptions de la fonction de juger qu’elles sous-tendent.
Pour les uns, la justice désigne l’essence même du droit – à la fois un idéal à atteindre et ce qui constitue une exigence éthique à laquelle nul ne saurait échapper. Selon cette position, la justice existe et des critères permettent de parvenir à des normes, des décisions ou des actions justes et donc aussi d’évaluer ces normes, décisions ou actions en utilisant.
Pour d’autres, la justice est d’abord un mot, de ceux qu’on appelle des universaux et qui désignent non des choses ou des substances mais des singularités que l’on ne peut saisir qu’à travers l’examen de pratiques, de théories ou de doctrines. Autrement dit, « la justice n’existe pas », pas plus que « la folie » ou « la vérité » mais constitue un régime de discours. On mesure ainsi qu’il y aurait quelque vanité à proposer une philosophie de la justice, sauf à proposer voire imposer la sienne.
À cette première difficulté s’en ajoute une autre : la justice fait partie de ces thèmes communément étudiés par diverses disciplines et traditions intellectuelles. C’est un thème classique de la philosophie du droit (depuis Platon, Aristote, Thomas d’Aquin, jusqu’à Hobbes, Kant et Bentham mais aussi Kelsen, Perelman ou Dworkin pour ne citer que quelques auteurs). Mais c’est aussi, depuis la parution de la Théorie de la justice de John Rawls en 1971, un des thèmes récurrents des travaux de philosophie politique, de philosophie morale voire d’économie politique à travers notamment le concept de « justice sociale ». L’œuvre de Rawls constitue le fer de lance d’une discussion nourrie (not. de la part de Nozick, Sandel et des théories dites « critiques » – la théorie critique du droit, les théories féministes, les théories critiques de la race, les théories écologiques du droit).
L’approche se
veut donc à la fois interdisciplinaire et comparatiste. Compte-tenu du volume
horaire (15h), elle ne vise cependant pas à l’exhaustivité. Ne seront étudiées
que certaines des théories évoquées, dans le contexte de leur élaboration et en
insistant sur les implications juridiques de ces mêmes théories.
Le séminaire se veut interactif et reposera sur des lectures de textes donnés à l’avance (sous forme de fichier PDF) disponibles sur l’EPI.
L’examen consiste en un oral d’une quinzaine de minutes.
- Enseignant éditeur: Brunet Pierre
Agrégation 2025 : texte italien (oral)
M2 2024-2025
Francesco Guicciardini, Ricordi
Dominique Couzinet
S2 mardi 16h-18h, salle Cavaillès
Contemporain de Machiavel (1469-1527), son correspondant et son ami, Francesco Guicciardini (1483-1540) n’a pas reçu la même attention que lui de la part des philosophes (Carta). Pourtant, ses Ricordi, dont la rédaction s’étend sur l’essentiel de sa carrière politique, de 1512 à 1530, proposent, sous forme d’« avertissements », une élaboration théorique de son expérience politique, fondée sur une méthode qu’il veut diamétralement opposée à celle de Machiavel. Patricien florentin, républicain, juriste de formation, Guicciardini a été ambassadeur de Florence auprès du roi d’Espagne Ferdinand le Catholique, avant d’occuper les plus hautes fonctions politiques et militaires auprès de deux papes Médicis, Léon X et Clément VII, au temps des guerres d’Italie (1494-1559). Il a écrit pour proposer de réformer les institutions florentines (Discorso di Logroño, Dialogo del reggimento di Firenze, dialogue sur les institutions de Florence), mais il est connu dès le XVIe siècle comme historien (voir Montaigne, Bodin), pour son histoire de l’Italie en vingt livres (Storia d’Italia), « qui analyse dans une perspective européenne l’histoire italienne, de l’expédition de Charles VIII, en 1494, à la mort de Clément VII, en 1534 » (Fournel-Zancarini). Dans les Ricordi, Guicciardini interroge la possibilité de régler l’action politique sur l’expérience, en opposition avec la logique dichotomique de Machiavel et sa recherche de règles d’action tirées des livres – en particulier les livres d’histoire –, dans un temps dominé par les guerres, synonyme de vicissitude, où le futur est imprévisible. L’exercice de traduction et de commentaire philosophique feront apparaître les pratiques d’écriture de Guicciardini, ses logiques d’argumentation, sa théorie du jugement, avec ses assises théoriques (essentiellement aristotéliciennes et juridiques) et pratiques, qu’il met au service de l’action. Avant le cours, il est fortement conseillé de lire, outre les Ricordi, Le Prince et le livre I des Discours de Machiavel.
Bibliographie
Édition au programme de l’agrégation
Francesco Guicciardini, Ricordi, a cura di Emilio Pasquini, Milando, Garzanti (« I Grandi libri »), 2003. [1è éd. 1975 ; 12è éd. 2023. Basée sur l’éd. critique de Raffaele Spongano]
Édition de référence
Francesco Guicciardini, Ricordi, a cura di Matteo Palumbo (Nuova raccolta di classici italiani annotati), Torino, Einaudi, 2023, pp. XLVIII - 554. [édition critique, accompagnée des versions précédentes et d’un commentaire]
Autres éditions
Francesco Guicciardini, Ricordi, ed. critica a cura di Raffaele Spongano, Firenze, Sansoni, 1951 [édition sur laquelle est basée celle au programme, accompagnée des versions précédentes]
Francesco Guicciardini, Ricordi, edizione diplomatica e critica della redazione C a cura di Giovanni Palumbo, Bologna, Commissione per i testi di lingua, 2009 [pour les étudiants de M2. Nous irons voir cette édition à la BIS]
Traductions
Guichardin, Avertissements politiques (1512-1530), traduits de l’italien et présentés par Jean-Louis Fournel et Jean-Claude Zancarini, Paris, Éditions du Cerf, 1988. [Voir Introduction et Annexes : Vie de Guichardin, Les Médicis, Les Papes, Les guerres d’Italie, Les institutions florentines, Histoire du texte des Ricordi, Glossaire]
François Guichardin, Ricordi, Conseils et avertissements en matière politique et privée, traduit de l’italien par Françoise Bouillot et Alain Pons, Paris, Ivrea, 1998.
Francesco Guicciardini, Plusieurs advis et conseils, traduits d’italien en français par Antoine de Laval [1550-1631], éd. critique par Maria Elena Severini, Paris, Classiques Garnier (« Textes de la Renaissance »), 2017. [trad. française de l’édition princeps (partielle) des Ricordi, publiée en 1576 à Paris par l’exilé républicain florentin Jacopo Corbinelli, proche de la cour de France, sous le titre : Più consigli e avvertimenti di M. Fr. Guicciardini… in materia di republica e di privata]
Autres ouvrages de Guicciardini et ouvrages de Machiavel
Francesco Guicciardini, Histoire d’Italie (Storia d’Italia, 1562), éd. établie par Jean-Louis Fournel et Jean-Claude Zancarini, traduite sous la direction de J.-L. Fournel et J.-Cl. Zancarini, Paris, Robert Laffont (« Bouquins »), 2 vols., 1996.
Francesco Guicciardini, Écrits politiques. Discours de Logroño, Dialogue sur la façon de régir Florence, intro., trad., postface et notes par Jean-Louis Fournel et Jean-Claude Zancarini, Paris, PUF (« Fondements de la politique »), 1997.
Francesco Guicciardini, Considérations à propos des Discours de Machiavel sur la première décade de Tite-Live (1530), trad. et présentation de Lucie de Los Santos, Paris, L’Harmattan, 1997.
Francesco Guicciardini, Consolatoria, Accusatoria et Defensoria, éd. critique et trad. de l’italien par Florence Courriol, Paris, Classiques Garnier, 2013.
Niccolò Machiavelli, Il Principe, a cura di Giorgio Inglese, Torino, Einaudi, 1995.
Machiavel, De principatibus. Le Prince, introduction, traduction et notes de Jean-Claude Zancarini et Jean-Louis Fournel, texte italien établi par Giorgio Inglese, Paris, PUF, 2000.
Niccolò Machiavelli, Discorsi sopra la prima deca di Tito Livio, seguiti dalle Considerazioni intorno ai Discorsi del Machiavelli di Francesco Guicciardini, a cura di Corrado Vivanti, Torino, Einaudi, 2000.
Machiavel, Discours sur la première décade de Tite-Live, trad. d’Alessandro Fontana et Xavier Tabet, Paris, Gallimard, 2004.
Niccolò Machiavelli, Lettere a Francesco Vettori e a Francesco Guicciardini, a cura di Giorgio Inglese, Milano, Rizzoli (BUR), 1989.
En guise d’introduction
Federico Chabod, « Francesco Guicciardini », in Id., Scritti sul Rinascimento, Torino, Einaudi, 1967.
« Introduction », dans Guichardin, Avertissements politiques (1512-1530), 1988.
Dominique Couzinet, « La critique de l’exemplarité dans les Ricordi de Guichardin », dans Sub specie hominis. Études sur le savoir humain au XVIe siècle, Paris, Vrin, 2007, chap. 7, p. 158-164.
Paolo Carta, « Francesco Guicciardini », in Encyclopedia of Renaissance Philosophy, Marco Sgarbi (ed.), 2022, en ligne [Biography ; Guicciardini in the philosophy of the Renaissance. Centré sur le rapport entre droit et philosophie]
Choix d’études
Vittorio De Caprariis, Francesco Guicciardini dalla politica alla storia, Bari, Laterza, 1950.
Roberto Ridolfi, Vita di Francesco Guicciardini, Milano, Rusconi, 1960 ; 1982.
Felix Gilbert, Machiavel et Guichardin. Politique et histoire à Florence au XVIe siècle, trad. Jean Vivès et Perle Abbruggiati, Paris, Le Seuil (« L’Univers historique »), 1996 (trad. de Machiavelli and Guicciardini. Politics and History in Sixteenth-Century Florence, Princeton University Press, 1965).
Bologna nell’età di Carlo V e Guicciardini, a cura di Emilio Pasquini e Paolo Prodi, Bologna, Il Mulino, 2002. [plusieurs communications importantes sur les Ricordi : Giorgio Inglese, Diego Quaglioni, Paolo Carta, etc.]
Jean-Louis Fournel, Jean-Claude Zancarini, La politique de l’expérience. Savonarole, Guicciardini et le républicanisme florentin, Alessandria, Edizioni dell’Orso, 2002.
Matteo Palumbo, « Mutazioni delle cose » e « pensieri nuovi » : saggi su Francesco Guicciardini, Peter Lang, 2007.
Paolo Carta, Francesco Guicciardini tra diritto e politica, Padova, CEDAM, 2008.
Emanuele Cutinelli-Rendina, Guicciardini, Roma, Salerno, 2009. [Biographie]
J.-L. Fournel et J.-C. Zancarini, La grammaire de la République : langages de la politique chez Francesco Guicciardini (1483-1540), Genève, Droz, (Cahiers d’Humanisme et Renaissance), 2009.
- Enseignant éditeur: Couzinet Marie Dominique
Séminaire Master 2, 2024-2025
Judith Revel
Contr’Un.
Subjectivation, relation, interdépendance
On tentera, à partir d’un certain nombre de textes ayant essayé de formuler la critique radicale d’une sorte de présupposé unitaire considéré comme la véritable condition de pensabilité des sujets politiques, de comprendre ce que peut être une politique du divers, du multiple - c’est-à-dire aussi de l’interdépendance, de la relation, de la coopération (et, parfois, de la conflictualité). Au rebours du privilège de l’Un, que l’on peut retrouver dans des représentations théoriques aussi différentes que celle de l’unité non sécable de l’individu entendu comme atome supposé premier de toute configuration sociale et politique, celle des formes instituées de communauté, de la figure du peuple unifié par le geste souverain qui lui donne sa consistance propre, d’une société toujours plus hantée par le fantasme de ses possibles divisions internes, ou encore du rêve d’une auto-suffisance et d’une autonomie construites contre les idées de dépendance et de dette, on cherchera à explorer d’autres régimes de subjectivation, d’autres grammaires de la relation, d’autres ontologies du commun. Le commun peut-il être non pas postulé comme le plus petit dénominateur unifiant des individus séparés mais au contraire compris comme ce que les singularités fabriquent ensemble sur la base de leurs différences irréductibles?
En somme: quelles conditions philosophiques, politiques et pratiques pour une pensée du Contr’Un?
Bibliographie indicative (des textes seront mis à disposition dans l'EPI à l’appui des séances de cours durant le semestre et viendront intégrer ces premières références):
Gilles Deleuze et Félix Guattari, Kafka, pour une littérature mineure, Paris, éd. de Minuit, 1975.
Michel Foucault, Surveiller et punir, Paris, Gallimard, 1975.
M. Foucault, Dits et Écrits, Paris, Gallimard, 1994.
Edouard Glissant, Philosophie de la relation, Paris, Gallimard, 2009.
Sandra Laugier et Patricia Paperman (dir). Le souci des autres. Éthique et politique du care, éditions de l’EHESS, 2011.
Etienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, Paris, Payot-Rivages (avec des textes de M. Abensour, P. Clastres, M. Gauchet, C. Lefort).
Claude Lefort, « Le nom d’Un. Préface au Discours de la servitude volontaire », téléchargeable ici: https://www.cairn.info/lectures-politiques--9782130822639-page-21.htm.
Claude Lefort, « La modernité de Dante », Préface à Dante, La Monarchie, Paris, Belin, 1993.
Claude Lefort, Le travail de l’oeuvre Machiavel, Paris, Gallimard, 1972, réed. Coll. « Tel »
M. Merleau-Ponty, « Note sur Machiavel » (1949), in Signes, Paris, Gallimard, 1960.
- Enseignant éditeur: Revel Judith
Semestre 1
Métaphysique (K5R50915)
Lundi 11h30-13h salle Lalande
Jocelyn Benoist
Après la représentation ? (II)
La modernité,
pour formaliser les rapports entretenus par les agents cognitifs avec le monde,
que ceux-ci soient d’ordre cognitif ou non, a fait un usage extensif de la notion
de représentation. Cette conception de l’esprit était adossée à l’existence d’un
certain nombre de dispositifs eux-mêmes interprétés comme représentationnels,
qui structuraient idéologiquement et pratiquement la vie des Modernes. Au XXe
siècle, le paradigme représentationnel en ce qui concerne l’esprit a connu de
substantielles remises en question philosophiques, sapant les bases mêmes des
métaphores qui le sous-tendaient. Ces critiques ne semblent pourtant pas avoir
eu raison de la notion de représentation, massivement employée aujourd’hui par
ce qui se présente comme philosophie ou sciences de l’esprit. Cette résistance
ou ce retour sont-ils à mettre au compte de la simple « survivance » ou renvoient-ils
à un renouvellement de la notion ? D’un autre côté, la crise ouverte pour la
notion de représentation au XXe siècle a également répondu à la montée en puissance
d’autres dispositifs effectifs de prise sur le réel, que cela soit en termes d’intelligence
de ce réel ou de possibilité de jeu offertes avec lui, que ceux relevant de ce
qui s’appelait « représentation ». On reviendra sur la signification de ces déplacements,
en s’interrogeant par exemple quant au fait de savoir pourquoi ni un échantillon
ni un enregistrement n’est une représentation, ou pourquoi il serait trop rapide
d’interpréter le « virtuel », dont le développement transforme aujourd’hui nos
sociétés, en termes représentationnels. Dans quelle mesure ces nouvelles
formes de pratiques et d’expériences suggèrent-elles un autre paradigme quant à
notre relation au réel ? En même temps, la question se posera du nouveau statut
que l’existence ou la prise en compte de ces pratiques peut conférer aux représentations
dont on ne cesse aujourd’hui de célébrer le retour dans les différents arts par
exemple. Quelle place et quel sens pour les représentations dans une
configuration d’expérience et de pensée où elle ne constitue plus la figure unique
de « l’accès au réel » ?
Bibliographie indicative :
John L. Austin : Quand dire, c’est faire, tr. fr. Ed. du Seuil, 1970.
John L. Austin : Le langage de la perception, tr. fr. Vrin, 2007.
Jean Baudrillard : Simulacres et simulation, Galilée, 1981.
David Chalmers : Reality+ Virtual Worlds and the Problem of Philosophy,
Allen Lane,
2022.
Philippe Descola : Les formes du visible, Ed. du Seuil, 2021.
Maurizio Ferraris : Documentalité, tr. fr. Ed. du Cerf, 2021.
Gottlob Frege : Ecrits logiques et philosophiques, tr. fr. Ed. du Seuil,
1971.
Martin Heidegger : Nietzsche, II, tr. fr. Gallimard, 1971.
Emmanuel Kant : Critique de la Raison Pure.
Claude Lévi-Strauss : La pensée sauvage, Plon, 1962.
Claude Lévi-Strauss : La voie des masques, Skira, 1975.
Charles Sanders Peirce : Ecrits sur le signe, tr. fr. Ed. du Seuil,
2017.
Frédéric Pouillaude : Représentations factuelles, Ed. du Seuil, 2020.
Charles Travis : Unshadowed Thought. Representation in Thought and
Language, Harvard
University Press, 2001.
Ludwig Wittgenstein : Recherches
Philosophiques, tr. fr. Gallimard, 2003.
- Enseignant éditeur: Benoist Jocelyn
L’objectif principal de ce cours se déroulant sur 12 séances est d’acquérir une méthodologie pour aborder les études préalables et les tests préliminaires aux interventions en conservation-restauration (CR). Comment allons-nous dérouler la première partie du processus de CR, avant sa mise en œuvre a grande échelle, en partant des investigations préliminaires pour aboutir à la définition d'un protocole d’intervention ? Quelles sont les étapes majeures? Quelles informations allons-nous rassembler et avec quels outils? Comment allons-nous établir un cadre méthodologique pour évaluer si nos interventions répondent aux critères de performance qu’il nous faudra définir au préalable? Quels sont les risques posés par nos interventions et comment pouvons-nous les minimiser en exploitant les ressources à notre disposition (recherches bibliographiques, outils et méthodes d’évaluation et d’analyse de faible et de haute technicité) pour faire face à des problèmes de CR et à des matériaux (originaux, non-originaux et matériaux de CR) que nous n’avons pas forcément rencontrés auparavant ?
Ce cours a été principalement désigné pour les étudiant.e.s du parcours RBC. Les 6 premiers cours sont applicables aux deux parcours (RBC et C2P), puisqu’ils traitent des investigations préalables aux interventions directes ou indirectes (recherche sur l’histoire matérielle des objets et les valeurs culturelles associées à ces derniers, stratégie d’analyse scientifique, prises de vue photographiques, travail de l’image et documentation graphique avec des outils numériques, definition des critères d'intervention). Les 4 derniers cours sont focalisés sur certains traitements ayant pour but de stabiliser/renforcer et de nettoyer les biens culturels. Ils permettront néanmoins aux étudiant.e.s du parcours C2P d’acquérir une meilleure compréhension des interventions curatives et de restauration.
J’espère que ce cours posera les bases d’une acquisition d’autonomie d'apprentissage et d’une réflexion critique personnelle que vous serez amenés à enrichir tout au long de votre parcours professionnel.
- Enseignant éditeur: Martin de Fonjaudran Charlotte
This course is offered in partnership with microfinance NGO Entrepreneurs du Monde (www.entrepreneursdumonde.org) and draws on practical examples and teaching materials shared by this organization.
Course Objectives:
1. To provide an overview of some of the key concepts and issues around microfinance and financial inclusion, both from an academic and a professional perspective.
2. To allow students to get acquainted with the practical aspects of the management of microfinance programs with a focus on achieving social goals.
3. To introduce students to the recent literature on financial services for low income populations in developing countries (credit, savings, insurance).
Target Competences: At the end of the course, students should have a good understanding of the key issues related to microfinance and financial inclusion in developing economies. They should also be familiar with the basic management principles required to design and operate microfinance programs with a social mission.
- Enseignant éditeur: Chauvet Lisa
- Enseignant éditeur: Keraudren-Baube Helene
- Enseignant éditeur: THIVILLON THOMAS
- Enseignant éditeur: Thivillon Thomas
Business pocess management (BPM) is an important discipline that includes concepts, methods and techniques to support the design, administration, configuration, enactment, and analysis of business process.
During this course, we will study the main concepts of BPM: process, process model, process lifecycle. We will practice BPMN and create process models. We will learn about workflow systems and BPM systems.
- Enseignant éditeur: Rychkov Irina
eachers
Bastien Blain, Clément Gorin and Paul Grignon
Overview
The goal of this course is to show the diversity of data sources and methods to model and analyze data mainly to behavioral and cognitive phenomena, but not only.
It aims at providing students with:
- Main concepts in Data Science regarding data exploration, modeling, analysis, and interpretation.
- Tools and use cases in to translate concepts learnt into concrete applications. Most of the sessions will thus rely on a combination of theory and applications (lab sessions and concrete examples).
A strong emphasis will be placed on applications. Notebooks with relevant pieces of code will be provided whenever relevant.
Table of contents
PART 1: RETRIEVING AND COLLECTING DATA
In a first part, the course will deal with the wide range of data types available (e.g. textual
data, web-related and social media activity data). It will also allow studying how existing data
and new data can be mobilized through an experimental approach. It will provide some
concrete use cases and tools to allow students to mobilize these diverse sources of data after
the class.
Session 1 / Using existing data to study cognitive and behavioural phenomena / Paul Grignon
1. A diversity of existing data sources
1.1. Diversity of data sources and associated tools to retrieve them.
1.2. Example: a sentiment analysis task using social network data.
2. Using existing data: the case of natural and quasi-natural experiments
PART 2: DATA SCIENCE FROM DATA EXPLORATION TO MODEL INTERPRETATION
In a second part, the course will provide an overview of the main concepts and tools in Data
Science, in order to lead a successful data exploration, choose the suited modeling approach,
properly implement and evaluate models, and interpret the resulting outputs.
Session 2 / From exploration to modeling and analysis: main concepts and tools / Paul Grignon
1. Data exploration : guidelines and recommendations
2. Data Science
2.1. Definition and scope
2.2. A mapping of approaches and models
3. Zoom: introduction to Machine Learning
3.1. Main concepts
3.2. Steps to implement a Machine Learning model
Session 3 / Collecting new data through experiments: from design to analysis / Bastien Blain
Hypothesis testing is key to behavioural science data science. Yet, not all data can be used to test all kind of hypothesis. A crucial -yet often neglected- step is to test whether your design allows you to test for your hypotheses. In this part of the class, we will see how to use simulations to run parameter and model recovery analyses, as well as potential tools to deal with data when different dimensions are correlated.
1. Principles of design optimization, model fit through numeric simulations
2. Application to decision under risk, intertemporal choices, and reinforcement learning
PART 3: FOCUS ON SOME APPROACHES
Based on the key concepts and tools learnt in part 2, part 3 will allow applying the different
concepts and tools through focusing on different useful modeling approaches when dealing
with data.
Session 4 / Focus on neural networks and the use of AI to analyze data / Clément Gorin
1. Feed-forward networks
1.1. Neurons and layers
1.2. Optimization (backpropagation)
1.3. Learned representations
Session 5 / Focus on neural networks and the use of AI to analyze data / Clément Gorin
2. Applications
2.1. Overview of applications
2.2. Implementation (TensorFlow, TBD)
Session 6 / Other approaches to better understand and predict behavioural phenomena / Paul Grignon
1. Using information contained in texts : Natural Language Processing
2. Taking into account individual heterogeneity
1.1. Beyond the average effect
1.2. Clustering and segmentation
2. Analysing sequential data : sequences of choice and decision processes
References.
Here are a few references that could be studied before the class. An enriched list will be provided to students enrolled to the class gradually during sessions.
Books :
Buisson, F. (2021). Behavioral Data Analysis with R and Python. " O'Reilly Media, Inc.".
Hastie, T., Tibshirani, R., Friedman, J. H., & Friedman, J. H. (2009). The elements of
statistical learning: data mining, inference, and prediction (Vol. 2, pp. 1-758). New York:
springer.
Reports :
Report by the Behavioural Insights Team « Using Data Science in Policy » : https://www.bi.team/wp-content/uploads/2017/12/BIT_DATA-SCIENCE_WEB-READY.pdf
Grading.
The grading will take into account:
- Attendance – 10%.
- Case study (final exam) – 40%.
- Data Science project (lead by group of students) relying on an applied behavioural question (homework exam) – 50%.
- Enseignant éditeur: Blain Bastien
- Enseignant éditeur: Gorin Clement
Bienvenue à la formation "Penser et construire un Site avec Omeka S". Au cours de cet EPI, nous allons découvrir comment créer un site web sémantique grâce à la plateforme Omeka S.
Omeka S est un outil open source spécialement conçu pour publier en ligne des collections patrimoniales et culturelles. Sa force est de permettre d'enrichir sémantiquement les contenus, c'est-à-dire d'ajouter des métadonnées structurées qui facilitent la recherche et le référencement.
Nous verrons notamment comment créer et gérer des jeux de métadonnées grâce aux "vocabulaires" et "dictionnaires de données" intégrés à Omeka S. Ces dictionnaires (aussi appelés "ontologies") définissent le sens précis des termes utilisés pour décrire les objets numérisés. Ils jouent un rôle essentiel pour le web sémantique en assurant l'interopérabilité entre systèmes d'information.
Au cours de cette formation, vous apprendrez donc à structurer vos données selon les standards du web et à créer un site Omeka S riche en métadonnées favorisant la découvrabilité. Nous aborderons aussi les aspects design et ergonomie pour offrir la meilleure expérience utilisateur. À travers des tutoriels pas à pas, des études de cas inspirantes et des exercices pratiques, vous acquerrez les compétences nécessaires pour mener à bien votre projet de site web, depuis la planification initiale jusqu'à sa mise en ligne.
- Enseignant éditeur: Capozzoli Vincenzo
- Enseignant éditeur: Duplouy Alain
Le désordre peut nous donner à penser une dimension esthétique particulière. Les choses y prennent peut-être un autre ordre, plus incertain. Posées autrement, les choses permettent de changer leur distribution habituelle, introduire du jeu et de la précarité dans notre regard.
Ce cours est conçu comme une recherche autour de la relation entre chaos et ordre, entre ce qui dé-range et dérange. L’artiste peut se servir du désordre de son atelier pour introduire le hasard dans sa pratique et le désordre peut aussi se présenter comme une stratégie pour échapper à un ordre que l’on conteste. Elle a la vocation de proposer une forêt plus qu’un jardin, de repenser l’art comme le lieu d’un désœuvrement, le lieu d’un dérèglement. En même temps, il s’agira pour nous de penser avec l’art le lieu d’un imaginaire qui n’est pas en opposition avec « l’ordre de la vie » : avec des alliances nouvelles et de nouveaux territoires, avec des démarches productrices d’alternatives, l’art peut aussi accompagner l’évolution de notre réalité socio-économique et politique. L’artiste adresse au désordre une réponse en devenir : une praxis porteuse d’expériences signifiantes et émancipatrices dont l’expression enjambe nos catégories ordinaires et dé-range nos cadres « ordonnés ».
- Enseignant éditeur: Palermo Chiara
Philosophie de la connaissance et du langage (K4040915)
Vendredi 14h-16h Salle Halbwachs
Jocelyn Benoist
Introduction à la lecture des ‘Recherches Philosophiques’
Les Recherches Philosophiques de Wittgenstein représentent un point d’inflexion dans la philosophie du XXe siècle. Elles n’inaugurent pas tant une nouvelle doctrine philosophique (« Philosophie ist keine Lehre ») qu’une nouvelle façon de faire de la philosophie, et sans doute un nouveau rapport à la philosophie. On en fera une lecture suivie, en se concentrant sur les conséquences du mode d’analyse adopté pour la philosophie du langage mais tout en gardant également en vue la dimension métaphilosophique du propos.
Bibliographie :
Ludwig Wittgenstein : Recherches Philosophiques, tr. fr. Françoise Dastur, Maurice Élie, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Élisabeth Rigal, Paris, Gallimard, 2004.
Ludwig Wittgenstein : Tractatus logico-philosophicus, tr. fr. Christiane Chauviré et Sabine Plaud, Paris, GF, 2022.
Ludwig Wittgenstein : Grammaire philosophique, tr. fr. Marie-Anne Lescourret, Paris, Gallimard, 1980.
Ludwig Wittgenstein : Le cahier bleu et Le cahier brun, tr. fr. Marc Goldberg et Jérôme Sackur, Paris, Gallimard, 2004.
Ludwig Wittgenstein : Remarques sur les fondements des mathématiques, tr. fr. Marie-Anne Lescourret, Paris, Gallimard, 1983.
Jacques Bouveresse : Le Mythe de l'intériorité : expérience, signification et langage privé chez Wittgenstein, Éditions de Minuit, 1976.
Stanley Cavell : Les voix de la raison : Wittgenstein, le scepticisme, la moralité et la tragédie, tr. fr. Sandra Laugier et Nicole Balso, Paris, Ed. du Seuil, 2012.
Chistiane Chauviré : Ludwig Wittgenstein, Paris, Ed. du Seuil, 1989 ; reprise Caen/Paris, Nous, 2019.
Christiane Chauviré et Sandra Laugier (dir.) : Lire les Recherches Philosophiques, Paris, Vrin, 2006.
Christiane Chauviré et Sabine Plaud (dir.) : Wittgenstein, Paris, Ellipses, 2012.
Hans-Johann Glock : Dictionnaire Wittgenstein, Paris, Gallimard, 2003.
Sandra Laugier : Wittgenstein : Les sens de l'usage, Paris, Vrin, 2009.
- Enseignant éditeur: Benoist Jocelyn
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Cours de philosophie du droit
Licence troisième année, 2024-2025, premier semestre
Les jeudis de 8h à 11h
V. Alain
L’obligation et la contrainte
Pour tout un chacun, l’expérience ordinaire du droit est ambivalente : elle peut correspondre à celle d’un droit, c’est-à-dire à l’expérience d’une liberté consacrée par la loi, par exemple à celle du droit d’expression, ou bien à celle, moins plaisante, d’une obligation qu’une norme juridique ou que la signature d’un contrat imposent. Pourtant, le concept d’obligation occupe une place à ce point centrale en droit qu’Hans Kelsen a pu identifier la théorie pure du droit à la doctrine de l’obligation et écrire : « l’obligation n’est pas quelque chose de différent de la norme, l’obligation est la norme ». Cet accent mis sur l’obligation juridique plutôt que sur les droits ne peut que surprendre tant il paraît rompre avec le récit d’un progrès des droits subjectifs, c’est-à-dire des libertés, en mettant l’accent sur les devoirs. Cet étonnement conduit ainsi à reprendre la question classique du fondement de l’obligation. En d’autres termes, qu’est-ce qui justifie qu’on abandonne en partie le droit de se gouverner soi-même pour se soumettre à une volonté étrangère, à une décision de justice, à une règle, à une loi, c’est-à-dire à une norme ? Si de facto – de fait - l’obligation est une réalité sociale, de quel droit – de jure - oblige-t-on ?
Cette question du fondement de l’obligation impose, en premier lieu, de séparer la contrainte de l’obligation en décrivant les régimes de la contrainte et les diverses formes de l’obligation : obligations sociales, morales, religieuses, civiques, juridiques. Si la notion l’obligation suppose évidemment de distinguer le droit de la morale, le légal du légitime, elle conduit également à préciser les rapports du droit à l’État, en interrogeant les limites du concept de souveraineté et la possibilité d’un droit de résistance, puis de désobéissance civile. Bref, dans quelle mesure, a-t-on le droit de désobéir à certaines lois ? Est-ce un droit ? Est-ce un devoir ?
La nature, le fondement et la légitimité de l’obligation juridique structurent, bien entendu, la philosophie du droit elle-même en opposant au moins deux grandes conceptions du droit : celle des partisans d’un droit naturel (jusnaturalisme), puis rationnel, aux tenants d’une conception strictement conventionnaliste ou positiviste (juspositivisme). Toutefois, il n’y a pas un jusnaturalisme, mais des jusnaturalismes, tout comme il n’y a pas un positivisme juridique, mais des positivismes juridiques. On ne saurait donc sans inconséquence développer la querelle du jusnaturalisme et du juspositivisme, de la nature et de la convention, dans toute son extension juridique et philosophique. Il convient donc de délimiter un domaine d’étude. Durant ce semestre, on s’attachera à l’examen des concepts de droit, de loi et d’obligation développés par les jurisconsultes de l’école moderne du droit naturel (Grotius et Pufendorf) et par les théoriciens du contractualisme - Hobbes, Locke, Rousseau, Kant – ainsi qu’à l’étude de l’un de ses plus importants prolongements contemporains : La théorie pure du droit d’Hans Kelsen. Trois axes principaux s’imposent alors à la réflexion.
Premièrement, on analysera le concept de contrat, juridique et social, développé par la tradition contractualiste (Hobbes, Locke, Rousseau, Kant) et par les jurisconsultes (Grotius, Pufendorf). En d’autres termes, en quel sens le consentement peut-il fonder l’obligation juridique ? En somme, être obligé, est-ce toujours s’obliger ?
Deuxièmement, il est remarquable que les doctrines du contrat social en dépit de leur diversité associent étroitement deux principes distincts : une théorie du contrat et une conception du droit naturel. Or, dans quelle mesure ces deux thèses sont-elles pleinement compatibles ? Un consentement irrationnel peut-il avoir une valeur juridique ? Quelles sont alors les limites du consentement ?
Enfin, on ne saurait traiter de l’obligation indépendamment de la liberté. Si on les oppose le plus souvent, ne peut-on, au contraire, soutenir que la loi est moins un obstacle à la liberté que sa condition ? Dès lors, quelle idée de la liberté l’obligation juridique suppose-t-elle ? Quel concept de liberté pour quelle notion d’obligation ? Bref, qu’est-ce que l’autonomie ?
Bibliographie du semestre (en gras sont indiquées les œuvres à étudier en priorité)
- Cicéron, Des lois, Belles Lettres, 1959 — De la République, Belles Lettres, 1980 — Des devoirs, Belles Lettres, 2003.
- Grotius, Le droit de la guerre et la paix, PUF, 2005.
- Hobbes, Léviathan, trad. F. Tricaud, Paris, Dalloz, 1999.
- Pufendorf, Le droit de la nature et des gens, 1740, disponible sur Gallica.
- Locke, Le second traité du gouvernement, trad. Jean-Fabien Spitz, PUF,1994.
- Leibniz, Le droit de la raison, éd. R. Sève, Vrin, 2002.
- Rousseau, Du contrat social, GF, 2011 — Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, GF, 2011.
- Kant, Métaphysique des mœurs, trad. A. Renaut, Paris, GF, 2018, t. I et II. — Théorie et pratique, trad. L. Guillermit, Vrin, 2000.
- Hans Kelsen, Théorie pure du droit, trad. C. Eisenmann, LGDJ, 1999. — Théorie générale des normes, trad. O. Beaud, F. Malkani, PUF, 1996.
Quelques études essentielles et indispensables pour accompagner la lecture des œuvres
- Bernardi Bruno, Le principe d’obligation, EHESS, 2007.
- Derathée Robert, Jean-Jacques Rousseau et la science politique de son temps, Vrin, 1995.
- Quiviger Pierre-Yves, Le secret du droit naturel ou après Villey, Garnier, 2012.
- Strauss Léo, Droit naturel et histoire, Champs Flammarion, 1954.
- Villey Michel, La formation de la pensée juridique moderne, PUF, 2013.
- Enseignant éditeur: Alain Vincent
- Enseignant éditeur: Aubert Isabelle
- Enseignant éditeur: Quiviger Pierre-Yves
L’histoire est parfois comprise comme un mouvement uniforme emportant tout sur son passage, une grande flèche sur laquelle sont répertoriées des évènements et des époques. Une histoire se déroulant comme un programme, voire comme un destin. Cependant, l’histoire est aussi là où les existences individuelles s’entrechoquent, passant parfois à la postérité. L’histoire est alors à penser comme un espace d’engagement des individus et de leur singularité, interrogeant entre autres la perspective de la fatalité.
Ce cours se propose de poser la question de l’histoire à partir de l’existence individuelle engagée dans des processus socio-politiques. Il faut noter que la question de la subjectivé est prise ici non pas tant comme la subjectivité de l’historien·ne qui est en train de construire l’histoire, mais de ce qui se passe dans la construction de ce récit, de la place qui est donnée aux individus. L’enjeu est de voir comment l’individu s’inscrit dans le processus historique à partir de questions telles que : est-ce que ce sont les grands hommes qui font l’histoire ?, les luttes et révolutions menées par des individus contestant l’ordre établi ne demandent-elles pas de repenser l’idée d’une histoire continue et homogène ?, etc. On comprend alors que l’histoire, ainsi étudiée, ne pourra se passer des enjeux politiques.
Le problème que ce cours se tâchera de sonder est alors le suivant : l’individu est-il acteur ou auteur de l’histoire ? Cette question engage à la fois de penser l’histoire comme structure et comme matière malléable et de voir comment les processus plus globaux sont menés à dialoguer avec les individus, interrogeant l’histoire non pas comme simple consignation du passé mais comme processus en cours au présent. Avec plusieurs auteurs de l’époque moderne au XXesiècle nous verrons quelle définition dynamique de l’histoire ils forgent et, cela nous demandera de considérer quel est l’individu, quelles sont ses spécificités et qualités, placé au cœur de ce récit.
Bibliographie
Nicolas Machiavel, Le Prince, trad. Yves Levy, Flammarion, GF, 1993
Voltaire (Abbé Bazin), La Philosophie de l’histoire, en ligne (Gallica)
Georg W. F. Hegel, La Raison dans l’Histoire, trad. Kostas Papaioannou, ed. Pocket, 2012
Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, in Luttes de classes en France…. trad. Maximilien Rubel, Gallimard, 2002
Walter Benjamin, Thèses sur le concept d’histoire, trad. Olivier Mannoni, Payot, 2017
Benjamin Fondane, Devant l’histoire, ed. de l’éclat, 2018
Jan Patočka, Essais hérétiques sur la philosophie de l’histoire, trad. Erika Abrams, Verdier, 2007
- Enseignant éditeur: Stephan Alix
Conférencier : Stratis G. Chomenidis
Créneau : Vendredi 15 : 00 – 17 : 00
Niveau : 2ème année Licence Philosophie (Philosophie Générale)
Lorsqu’elle est mobilisée dans le langage commun, la notion du mythe renvoie à la qualification de certains récits rendus célèbres du fait de leur importance centrale dans le degré de continuité socio-historique des communautés humaines. Dans la plupart des cas, ces contes retranscrivent une représentation interprétative de phénomènes physiques, dont les communautés humaines ne peuvent expliquer rationnellement la provenance. Le progrès de la Science ainsi que le déclin progressif de l’emprise de la religion chrétienne au sein des sociétés occidentales auraient pu être la cause du déclassement définitif du mythe au statut d’héritage culturel, si ce n’est folklorique, nous étant issu d’organisation sociales primitives. Pourtant, en dépit de l’hégémonie perceptive de la rationalité, le rôle cohésif et surtout galvanisant du mythe fondateur semble s’être transposé au sein de créations cognitives modernes : les idéologies. Au fil du semestre, nous étudierons par conséquent la fonction originelle du mythe, avant de tisser le lien entre la fonctionnalité d’une mythologie et celle d’une idéologie. À cet escient, nous examinerons également la façon dont certains épisodes de la mythologie grecque remplissent une fonction intrinsèquement politique, en s’instituant en tant que références collectives (notamment en se liant aux représentations théâtrales tragiques). Nous examinerons également la façon dont les discours idéologiques s’approprient plusieurs éléments caractéristiques du mythe, en suscitant un rattachement par la croyance. Enfin, nous tenterons d’expliquer l’emprise et la puissance des narrations, dont font partie le mythe et l’idéologie, qui admettent une volonté d’interprétation du monde et des phénomènes le constituant, en s’investissant aux limites de la réalité.
Bibliographie indicative
Cornelius Castoriadis, Ce qui fait la Grèce, tome 1, Éditions du Seuil, 2004
Hannah Arendt, Qu’est-ce que la politique ?, Éditions du Seuil, 2014
Sigmund Freud, L’avenir d’une illusion, Éditions Point, Collection Essais, 2011
Sigmund Freud, Malaise dans la civilisation, Éditions Point, Collection Essais, 2010
Sigmund Freud, Totem et tabou, Éditions Payot, Collection Petite Biblio, 2021
- Enseignant éditeur: Chomenidis Stratis Guillaume
Le temps est un de ces concepts clés de la philosophie, auquel plusieurs philosophes ont dédié de nombreuses pages. Si, à l’apparence, il semble s’imposer comme une évidence, en tant qu’une de deux coordonnées fondamentales de toute expérience (avec l’espace), c’est en réalité un concept aux multiples significations, dont l’unité même semble poser problème. Le temps peut être linéaire, succession d’instants du passé vers le futur, ou cyclique, il peut être mesuré ou vécu, il peut apparaitre comme la condition a priori de toute expérience ou comme une expérience fondamentale elle-même. Il peut faire référence au temps cosmologique, à celui des saisons, au temps perçu et vécu par la conscience, ou encore, au temps des êtres vivants, celui long de l’évolution ou celui propre à chaque organisme.
Tout en mettant en lumière certaines tensions conceptuelles fondamentales (temps linéaire/temps cyclique, temps mesuré/temps vécu, temps donné/temps constitué) à l’appui d’une littérature classique et en soulignant notamment l’apport du tournant phénoménologique du XXème siècle, le cours se concentrera plus particulièrement sur une question centrale, qui se manifeste sous différents aspects. Il s’agit de la domination, dans l’Occident moderne, d’une conception linéaire du temps dans laquelle le présent est saisi sous la forme de l’instantaneité, et ses conséquences non seulement philosophiques, mais aussi existentielles. Il sera notamment question de mettre en lumière les relations et les différences existant entre le temps physique linéaire (comme succession d’instants) et les temps propres aux êtres vivants et à leur expérience, dans laquelle passé, présent et futur semblent acquérir une nouvelle configuration.
- Enseignant éditeur: Cohen Teodoro Ariel
Sur la quatrième de couverture des deux ultimes ouvrages de Michel Foucault, L’Usage des plaisirs et Le Souci de soi (1984), figure cette citation de René Char (L’Âge cassant, 1965) : « L’histoire des hommes est la longue succession des synonymes d’un même vocable. Y contredire est un devoir. » Foucault entend cette phrase à sa manière : elle lui permet de critiquer les écarts, voire les béances de sens que dissimulent les fausses synonymies (comme lorsqu’on imagine, par exemple, que « sexualité » traduit adéquatement l’eros des Anciens).
De fausses synonymies se dissimulent aussi dans l’invariance de certains vocables, dont le signifié change avec le temps. Ainsi, les mathemata des anciens Grecs n’étaient pas les mathématiques des modernes – tant par la manière dont elles étaient conçues que par la place qu’elles occupaient dans l’économie générale de la pensée. Contredire cette synonymie est, sinon un devoir, du moins une tâche pour une philosophie des mathématiques.
Cela étant, la perception des différences entre mathemata et mathématiques, au sens moderne du terme, ne doit pas, à son tour, venir dissimuler une profonde parenté. Au contraire : la perception des variations doit permettre de mieux cerner en quoi consiste cette parenté, de mieux dégager une essence du mathématique. On s’intéressera, en particulier, aux liens entre mathématiques et schèmes d’action, et à la dualité fondamentale entre « espaces » et « fonctions » définies sur ces espaces.
- Enseignant éditeur: Rey Olivier
« Photographier signifie écrire, dessiner avec la lumière ; plus que dans le seul rendu des objets – comme ce fut presque exclusivement le cas jusqu'ici – c'est bien dans la maîtrise de cette écriture, de ce dessin lumineux, que réside l'essentiel du travail photographique.
Écrire avec la lumière peut également être compris comme l'enregistrement et la mise en forme des effets lumineux, des rapports féconds d'absorption, de réflexion, de réverbérations, de dispersion, ect., de la lumière sur les matériaux et les phénomènes.
Si, plus que le jeu changeant de la lumière pratiquement impossible à saisir aujourd'hui par d'autres moyens, l'enregistrement de l'apparence des objets était la mission essentielle de la photographie, nous serions bien contraints de nous satisfaire de cette photographie plate, grise, pauvre en lumière et vouée au mimétique. Aucun de ceux qui sont aujourd'hui un tant soit peu habitués à regarder la photographie ne se range à cet avis.
Ainsi, cette connaissance fondamentale, la plus élémentaire, conserve t-elle son entière validité dans les photographies réalisées sans appareil, c'est-à-dire là où l'on parvient à exploiter à des fins créatrices l'essentiel du procédé photographique : la capacité du support à être photosensible.
Ici, la plupart des lecteurs sursauteront : une photographie sans appareil ? N'y a-t-il pas là contradiction ? Impossibilité ? La photographie n'est-elle pas précisément le procédé qui permet de restituer la nature au moyen d'un appareil ? » *
Nouvelles méthodes en photographie, Moholy Nagy
« Neue Wege in der Photographie »,
Photographische Rundschau und Mitteilungen,
Halle, vol 65, janvier 1928
Ce cours vous propose de suivre Moholy Nagy quand, un peu plus loin il invente l'idée d'un « atelier de lumière » afin que tout un chacun.e puisse bien en comprendre les effets. Il s'agira de poursuivre ses expérimentations et d'en donner de nouvelles versions avec votre regard et votre expérience du du XXI °siècle.
Photo-graphie, c'est donc avec la lumière que les photographes auront à faire : lumière naturelle ou artificielle, aux contrastes doux ou durs, directe ou diffuse, unique ou multi-sources. Elle modèle les volumes, dramatise les situations. Elle compose l'image jusqu'à parfois la trouer. Elle permet d'interpréter le monde. Mais plus encore elle produit du sens : lumière divine associée au ciel et à la foi, lumière intérieure traduisant l'état émotionnel de l'artiste ou encore lumière du spectacle, peut-être celle qui nous est aujourd'hui la plus commune.
Trace de la lumière ou lumière de la trace, envers et endroit, Photographie sans caméra et Photographie avec caméra, photogramme et photographie, ces deux pratiques mises en relation, nous considérerons la lumière comme le sujet et le motif même de nos images. Ce cours sera considéré comme un lieu d'expérimentations dont les trois axes seront l'usage du labo Noir et Blanc, la découverte d'artistes choisi.es et la réalisation de sujets-exercices.
- Enseignant éditeur: Durand Gasselin Anouck
While they have been historically essential to the legitimacy of states and democracies, notions of “public”, “private” and “the commons” have increasingly blurred over the past decades. Large multinational companies or consulting groups nowadays claim to be acting in the name of “public interest” through actions in the field of corporate social responsibility, philanthropy, and outsourcing of “public service” activities; states increasingly organize along “businesslike” models of performance, and claim to act on financial and economic markets as if they were “private actors”; grassroots movements and local communities, for their part, have rediscovered the notion of “Commons” as a challenge to both markets and governments, through shared property and self-management of common goods or resources (ocean fisheries, water supply, public spaces, etc.). The course will provide conceptual tools and sociological insights to make sense of this increasingly complex cartography by drawing on different types of literature in the fields of Political Economy, Law, Geography, History and Political Science.
- Enseignant éditeur: Gervais Julie
- Enseignant éditeur: Vauchez Antoine
- Enseignant éditeur: Bosone Lucia
- Enseignant éditeur: Charroin Mauvernay Liza
- Enseignant éditeur: Lubart Todd
- Enseignant éditeur: Tordet Camille
- Enseignant éditeur: Usachov Kirill

Bienvenue dans le module "Santé, travail, performance"
Le travail, entre santé et performance : introduction à l’ergonomie
Ce module, co-animé par Aline Levrard, Sofiane Dahak et Eva Goulois, vous invite à explorer les enjeux essentiels liés à la santé, au travail et à la performance dans la perspective de l'approche ergonomique. Conçu pour les étudiants de M1 en Administration Économique et Sociale, parcours Travail et Ressources Humaines, ce cours propose une introduction aux fondements de l’ergonomie.
Sur cet espace, vous trouverez :
- Les supports de cours et les ressources complémentaires ;
- Les consignes des travaux et exercices à réaliser ;
- Des annonces pour suivre les actualités du module.
Objectif principal :
Vous permettre d’acquérir une première compréhension des concepts et méthodes de l’ergonomie afin de les mobiliser dans vos futures pratiques professionnelles en GRH.
À vos agendas !
N’oubliez pas de consulter régulièrement cet espace pour rester informé des contenus et échéances. Nous vous souhaitons une belle immersion dans le monde de l’ergonomie et de ses applications.
- Enseignant éditeur: Goulois Eva
- Enseignant éditeur: Levrard Aline
Ce TD portera sur la pensée sociale au XIXe siècle avant que n’apparaissent les auteurs consacrés par la tradition sociologique, Émile Durkheim et Max Weber. Au long de cette période, allant de la révolution française à la fin du siècle, un vaste ensemble de réflexions s’est déployé pour tenter de saisir la nature et les lois de la vie sociale. De nouveaux concepts sont apparus et appartiennent aujourd’hui au vocabulaire commun : sociologie, socialisme, altruisme, individualisme, féminisme, rapports sociaux, idéologie, etc. De quels types de pensée ces notions proviennent-elles, et que désignent-elles au moment de leur création ? Il s’agira donc de suivre les principaux auteurs à l’origine de ces notions et d’éclairer les contextes intellectuels et sociaux dans lesquels elles sont apparues. Souvent peu étudiés les travaux de Fourier, Quételet, St. Simon, Auguste Comte, Le Play, Proudhon, Tarde nous serviront de guides principaux dans cette histoire de la pensée du social au XIXe siècle. En lien avec le CM, le TD vise à approfondir certains auteurs vus en CM à travers l’étude de textes de première main.
- Enseignant éditeur: Djemel Amelle
Le genre sert généralement à désigner l’ensemble des assignations socialement construites à partir de l’identité sexuée : c’est, en quelque sorte « le sexe social », que les sociétés élaborent selon des modalités variables dans le temps et dans l’espace. Dans le cadre de ce séminaire, nous nous proposons de réfléchir à la façon dont les historien.ne.s utilisent cette notion pour comprendre comment des sociétés – y compris la nôtre – ont pensé et élaboré la différence des sexes. L’approche en termes de « sources et méthode » sera l’occasion de réfléchir sur les pratiques des historien-ne-s face aux documents.
Le séminaire comprend douze séances réparties dans l’année selon le calendrier ci-dessous, distribué lors de la première séance, qui aura lieu le lundi 23 septembre 2023. Les onze séances se déclinent en trois « blocs » : cinq séances d’initiation et d’historiographie ; cinq séances de présentations de travaux en cours (études de cas) ; et une séance de travail collectif.
- Enseignant éditeur: Buhrer Thierry Genevieve
- Enseignant éditeur: Hugon Anne
- Enseignant éditeur: Joye Sylvie
- Enseignant éditeur: Laut-Taccoen Laure
- Enseignant éditeur: Tigreat Pierrick
- Enseignant éditeur: Ben Raies Jebraiel
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Riaudel Jeanne
- Enseignant éditeur: Richez Kevin
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Riaudel Jeanne
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Richez Kevin
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Ben Raies Jebraiel
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Calixte Noemie
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Gailhac Calixte Noemie
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Djolar Kossigari
- Enseignant éditeur: Caillaud Hector
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Gluski Pauline
- Enseignant éditeur: Calixte Noemie
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Chalonge Ludovic
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Cura Robin
- Enseignant éditeur: Frantz Marine
Ce cours a pour objectif de parachever la formation des étudiant.es de la licence de sciences sociales dans le domaine des méthodes quantitatives et de leurs applications en sciences sociales, en les dotant des savoir-faire et des bases théoriques nécessaires aussi bien en vue de leur professionnalisation que d’une poursuite d’études en Master de sciences sociales. Les compétences acquises sont donc de plusieurs ordres :
maîtriser les fondements, le calcul direct ou sur informatique, la lecture et la présentation des résultats à partir des principaux indicateurs calculés à partir de la distribution d’une ou plusieurs variables utilisables dans une base de données, y compris sous forme de graphiques
connaître les limites de ces indicateurs en ayant des notions sur leur robustesse/sensibilité et en pouvant procéder à l’interprétation correcte de certains test de significativité (comme le khi²)
savoir mobiliser les connaissances socio-anthropologiques, socio-démographiques acquises pour interpréter des résultats statistiques en proposant des hypothèses d’interprétation en relation avec l’état des savoirs et avec la culture acquise dans différents domaines des sciences sociales
savoir décrypter les méthodes les plus utilisées dans la littérature sociologique et plus largement en sciences sociales à partir de la lectures d’articles ayant recours à ces méthodes, y compris régressions et analyse factorielle
Par rapport aux enseignements de L1 et L2, l’accent sera davantage mis sur l’étude du lien entre deux variables et sur des méthodes plus avancées tout en consolidant les savoir-faire acquis dans le domaine de la construction et du calcul d’indicateurs, de la lecture, de la présentation et de l’interprétation des résultats. Au premier semestre, on insistera sur le socle de compétences méthodologiques, théoriques et appliquées à maîtriser au niveau Bac + 3, tandis que le dernier semestre visera à l’application de ces compétences notamment à l’aide des logiciels Excel et Rstudio.
Outre la reprise d’articles à certaines séances, les méthodes envisagées donneront systématiquement lieu au traitement d’exemples avec un tableur ou un logiciel de statistiques et une présentation des calculs réalisés, qui pourront être repris en travaux dirigés puis reproduits avec d’autres exemples par les étudiant.es. Cette dimension sera également recherchée pour construire des représentations graphiques.
Au premier semestre, les travaux dirigés en salle mettront l’accent sur des calculs à partir de données simples ou agrégées et sur une première familiarisation avec les notions les plus avancées. Au second semestre, le format cours-TD en salle informatique permettra de disposer de davantage de temps pour aborder la mise en pratique des savoir-faire acquis dans le domaine du dépouillement d’enquête, au besoin en procédant à des rappels de cours.
Du début à la fin de l’année, un accent particulier sera mis sur le travail de lecture et d’interprétation autant que sur la production de résultats et l’utilisation pertinente des indicateurs statistiques.
- Enseignant éditeur: Guss Marion
- Enseignant éditeur: Guss Marion
- Enseignant éditeur: Munoz Bertrand Ines
- Enseignant éditeur: Orain Renaud
- Enseignant éditeur: Robinson Beatrix
- Enseignant éditeur: Sierra-Paycha Celio
Un Système d'Information Archéologique (SIA) est une infrastructure numérique permettant de collecter, gérer, analyser et partager des données archéologiques, de leur enregistrement sur le terrain à leur diffusion.
Il permet également aux chercheurs de stocker des données, via l'utilisation d'une base de données intégrée, et de collaborer avec leurs pairs. Bases de données et SIG interviennent, entre autres, dans les SIA. Un SIA s'organise selon plusieurs grands axes :
- la collecte et la gestion des données archéologiques ;
- leur stockage ;
- l'analyse des données, voire leur visualisation, grâce à différents outils proposés par le SIA en question ;
- la diffusion des informations (https://archeologie-numerique.pantheonsorbonne.fr/sia-et-sid)
Les principaux objectifs de la mise en place du SIA sont la normalisation, l’accessibilité et la conservation des informations archéologiques.
- Enseignant éditeur: Tigreat Pierrick
- Enseignant éditeur: Djolar Kossigari

Cet espace permet d'accéder aux diffusions et enregistrements audiovisuels des séances de cours dispensées dans les amphithéâtres et certaines grandes salles de l'université. En cliquant sur le bouton "M'inscrire", vous vous engagez à utiliser ce service pour le strict besoin pédagogique des formations auxquelles vous êtes inscrit.e ou pour lesquelles vous enseignez. Vous reconnaissez également avoir connaissance de la charte des usages numériques de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Nous vous rappelons que le cours auquel vous pourrez accéder en ligne est soumis à des droits de propriété intellectuelle, toute violation de ces droits pourra faire l’objet de sanctions...
- Enseignant éditeur: Tzortzi Alexandra
CONSIGNES À LIRE IMPÉRATIVEMENT
Clé d'accès au test : testarabe2020
Ce test a pour objectif de permettre aux étudiant.e.s qui ne
sont pas complètement débutant.e.s en arabe de déterminer leur niveau de
langue avant leur inscription pour ensuite choisir un groupe de niveau adapté. Il est donc important de le faire sérieusement, il en va de votre année d'arabe !
Une fois accompli, ce test vous donnera votre niveau (N1, N2, N3 ou N4) et il vous reviendra de vous y inscrire.
Les étudiants arabophones, c'est-à-dire ayant effectué leur scolarité en
arabe dans un pays arabe, ne peuvent s'inscrire que dans le Niveau 5.
Tous les autres niveaux sont réservés aux étudiant.es en apprentissage.
Consignes :
-
Vous devez faire les exercices qui vous sont proposés dans les trois
sections Compréhension écrite / Compréhension orale / Structure de la
langue. Si certains sont trop difficiles pour vous, passez-les, ne restez pas bloqué.e.s, il vous faut arriver à la fin du test.
- Vous avez une heure pour faire ce test. Il vous faut donc vous assurez que vous avez ce temps devant vous avant de commencer.
Important
-
Vous ne devez pas choisir votre groupe en fonction des créneaux qui vous
arrangent dans votre emploi du temps mais en fonction de votre niveau.
Attention : nous n’accepterons personne dans un groupe de niveau qui
n’est pas le sien et les enseignantes sont habilitées à vous changer de
groupe.
- Si vous avez des questions sur votre niveau, vous pouvez vous adresser à Anna Roussillon (anna.roussillon@univ-paris1.fr) avant la rentrée.
- Enseignant éditeur: Chafei Sana
- Enseignant éditeur: Garnier Sebastien
- Enseignant éditeur: Hamad Maamoun
- Enseignant éditeur: Roussillon Anna
- Enseignant éditeur: Djolar Kossigari
This course introduces students to the principles and practices of Product Line Engineering. SPLE is a software development paradigm that focuses on the creation of a family of related software products (hence the name "software factory") from a shared collection of software assets. By the end of the course, students will understand the benefits, challenges, and methodologies associated with SPLE.
The course has 4 key objectives :
- Understand the fundamental concepts of SPLE.
- Learn the benefits and challenges of adopting SPLE.
- Explore the processes and tools used in SPLE.
- Design and implement a basic software product line.
This course provides a comprehensive introduction to SPLE, covering its foundational concepts, methodologies, and real-world applications. It's designed to equip students with the knowledge and skills they need to understand and implement software product lines effectively.
- Enseignant éditeur: Correa Restrepo Camilo
- Enseignant éditeur: Salinesi Camille